Alors que la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) touche 3,5 millions de Français – soit 6 à 8% de la population adulte – les patients atteints par cette maladie grave, peinent à se faire entendre. Or, la BPCO est aujourd’hui la deuxième maladie respiratoire après l’asthme et la sixième cause de mortalité en France. Cette maladie chronique et lentement progressive est caractérisée par une limitation non complètement réversible des débits aériens et une distension pulmonaire. Près de 100 000 malades ont des formes sévères de BPCO nécessitant une oxygénothérapie et/ou une ventilation à domicile.Un diagnostic précoce permet une meilleure prise en charge des patients et la prévention des aggravations, il faudrait multiplier les mesures de souffle par des professionnels de santé bien formés.
Avec plus d’information et de sensibilisation du grand public à cette maladie, ces chiffres ne seraient pas si élevés, et les associations de malades, la plupart réunies sous la FFAAIR (Fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapées respiratoires) demandent à ce que les campagnes de prévention anti-tabac mentionnent plus largement la BPCO, et pas uniquement le cancer du poumon. En effet, la cause première et principale de la BPCO reste le tabac, qui générerait 85% des cas.Les autres causes sont surtout à rattacher à des facteurs environnementaux, notamment aux pollutions professionnelles et industrielles.
Anne Pezet
