une nouvelle approche de la santé

biotechs14Du 23 au 26 juin, à San Diego, aux Etats-Unis, la convention BIO 2014, rendez-vous mondial des biotechnologies, permet de prendre l’ampleur des innovations issues des biotechnologies, en particulier dans le secteur de la santé.

La France n’est pas en reste.

Sur les 27 nouvelles molécules approuvées par l’agence réglementaire américaine, la FDA , en 2013, six provenaient de produits biologiques. D’année en année, les médicaments issus des biotechnologies
prennent une part de plus en plus importante dans l’arsenal thérapeutique. Ils ont déjà changé la vie de certains patients, ainsi que les pratiques médicales : diabète, polyarthrite rhumatoïde, cancer du sein…

 

Le patient accède ainsi à des traitements plus efficaces et sans perte de temps.

Depuis le début des années 2000, les médicaments biologiques ciblés dans le traitement des cancers ont ouvert la voie à une médecine plus personnalisée. Ces traitements s’adressent à des groupes de patients porteurs de certaines mutations dans leur génome ou dans le génome des cellules cancéreuses. Le patient accède ainsi à des traitements plus efficaces et sans perte de temps. Cette approche s’est élargie, depuis, à d’autres domaines thérapeutiques. En parallèle, des pistes de recherche très innovantes, telle la thérapie génique, affichent des premiers succès. Des technologies se déploient, comme les ARN interférents, les cellules souches reprogrammées, les nanotechnologies…

En France, le secteur montre depuis quelques années une certaine maturité.

Selon les chiffres du LEEM, le secteur compte 388 entreprises employant près de 9 000 personnes. Malgré la crise, il reste dynamique, avec plus de 50 entreprises cotées, dont huit nouvelles depuis janvier 2014. La dernière en date a lancé son introduction en Bourse au début du mois. Le secteur français a gagné sa crédibilité. Un certain nombre de produis sont commercialisés ou en passe de l’être. Des entreprises de biotechnologie françaises ont également signé des partenariats ambitieux avec des groupes pharmaceutiques internationaux. A l’autre bout de la chaîne, l’Association française des Biotechnologies, France Biotech, a répertorié l’an dernier la création de 55 entreprises.

Pour autant, le secteur reste fragile. La majorité des entreprises sont des petites structures.

Et, l’an dernier, 40 entreprises ont fermé leurs portes. Le financement est toujours la pierre d’achoppement. Si certaines mesures fiscales ‒ statut de la jeune entreprise innovante, crédit d’impôt recherche ‒ ont été des outils extrêmement importants pour le développement des PME, elles pâtissent d’un manque de stabilité dans le temps. D’autres actions sont attendues au sein du Plan industriel biotech médicales. Un appel à manifestations d’intérêt (AMI) autour de projets de thérapie cellulaire, d’immunologie et de vaccins, avec des procédures proches de celles de Bpifrance, a été lancé le 10 mars 2014. Une cohérence d’ensemble qui profiterait pleinement à ce secteur stratégique.

Anne Pezet pour CommEdition.