Mobilisation générale

Les efforts déployés par la France depuis le lancement du premier Plan cancer en 2007 ne faiblissent pas. Avec 531 millions d’euros mobilisés en 2009 et 2010, 95 % des montants prévisionnels ont été exécutés.

En ces périodes de disette budgétaire, Nora Berra, secrétaire d’État à la Santé, peut exprimer sa satisfaction : « Avec 1,95 milliard d’euros investis, dont 730 millions de dépenses nouvelles, le plan cancer 2009-2013 autorise un programme ambitieux de lutte contre le cancer. » Signe que l’énorme engagement du pays, qui a débuté sous la présidence de Jacques Chirac (Plan cancer 2003-2007) et se poursuit sous celle de Nicolas Sarkozy, traverse en profondeur toutes les structures de la lutte contre le cancer. Fait notable : la visibilité internationale de la recherche française s’est considérablement accrue. On assiste ainsi à une augmentation de près de plus de 20 % du nombre des publications scientifiques dans le domaine du cancer depuis cinq ans. « Parmi l’ensemble des disciplines biomédicales, l’oncologie représente aujourd’hui 40 % des publications issues de laboratoires de recherche en France », signale l’Institut du cancer(1). Un très bon présage.
Un grand mérite du Plan cancer est d’avoir permis de rationaliser et de coordonner les efforts jusqu’alors dispersés sur l’ensemble du territoire, qu’il s’agisse de l’action des associations caritatives (L’ Arc et
La Ligue contre le cancer contribuent pour 65 millions à la recherche en cancérologie), de la recherche privée ou publique. Et le programme national de génomique du cancer s’est organisé dans le cadre d’un consortium international (International Cancer Genome Consortium). Jusqu’à l’assurance maladie qui s’est engagée, elle aussi, dans la recherche clinique, à travers le financement du programme national PHRC-Cancer, lequel vient, pour la première fois, d’atteindre un montant de 20 millions d’euros. L’impact est également palpable dans les essais cliniques, puisque l’on observe une progression de 57 % entre 2008 et 2010 du nombre de patients qui peuvent en bénéficier.
Une chose est sûre, le système a gagné en fluidité, tant au niveau national par la coopération entre l’Institut du cancer-Aviesan(2), qu’au niveau régional ou interrégional, par le biais des sept cancéropôles créés en 2003. Et les résultats sont aujourd’hui significatifs. ]

Damien Mascret pour CommEdition.

(1) « La situation du cancer en France en 2010 », mars 2011. À consulter sur le site www.e-cancer.fr
(2) L’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé, créée en avril 2009 par l’Inserm pour coordonner la recherche biomédicale en France.