La quête de l’équilibre glycémique

La gestion d’un diabète exige un investissement quotidien du patient pour équilibrer son taux de sucre dans le sang et réduire le risque de complications graves.

3,3 millions de personnes étaient traitées pour un diabète en France en 2016. Mais on estime à plus de 4 millions le nombre de Français touchés par cette maladie souvent insidieuse. Caractérisée par une hyperglycémie chronique (taux de sucre trop élevé dans le sang), elle se compose de deux formes principales. Le diabète de type  1 (environ 6 % des malades) est une affection d’ordre génétique : l’organisme est incapable de produire l’insuline nécessaire à la régulation de la glycémie, ce qui oblige les patients à s’administrer régulièrement de l’insuline. Beaucoup plus fréquent (92  % des malades), le diabète de type  2 est provoqué par une résistance à l’insuline et/ou une carence relative de sécrétion d’insuline. Survenant le plus souvent à l’âge adulte, ce type de diabète est lié à la présence de facteurs de risque : âge, surpoids, sédentarité, alimentation déséquilibrée…

Le traitement initial du diabète de type 2 consiste à associer des recommandations hygiéno-diététiques (alimentation, exercice physique) à la prise de médicaments visant à réguler le taux de sucre dans le sang. En équilibrant sa glycémie, le patient peut repousser dans le temps l’échéance fatidique : l’injection d’insuline. Cette quête de l’équilibre glycémique est également fondamentale pour réduire le risque des nombreuses complications potentielles : maladies cardio-vasculaires, insuffisance rénale, cécité, amputation du pied… Elle exige donc une discipline « de fer » et un accompagnement au long cours du patient par l’équipe de soins.

Stéphane Corenc

Article extrait du dossier Grand Angle réalisé par CommEdition, paru dans Le Monde