À quand un diplôme pour les médecins esthétiques ?

Le Dr Jean-Jacques Legrand, fondateur et président de la Société française de médecine esthétique, souligne le dynamisme de la médecine esthétique française. Une croissance qui doit être soutenue par une formation adéquate des médecins désirant s’impliquer dans ce secteur.

« Dans le domaine du rajeunissement, les techniques non invasives se sont largement déployées, ces dernières années. Efficaces, sans besoin d’anesthésie générale, sans cicatrices, elles ont convaincu les femmes, même si elles nécessitent des traitements réguliers. Différents procédés sont utilisés aujourd’hui en médecine esthétique pour le rajeunissement du visage : produits injectables (combleurs de rides, volumateurs de visage, toxine botulinique), et des techniques photoniques (qui utilisent un rayonnement) : lasers, radiofréquence, ultrasons, infrarouges, LED. En superficie, les peelings chimiques améliorent la texture cutanée et permettent de faire disparaître les taches et d’éclaircir le teint.

Ces techniques à visée esthétique requièrent que les professionnels de santé qui les pratiquent soient bien formés

Ces traitements non invasifs et efficaces, avec des coûts étalés dans le temps, ont fait le succès de la médecine esthétique. Tous ces thèmes seront abordés lors du 35e Congrès de médecine esthétique et chirurgie dermatologique ces 12 et 13 septembre 2014, à Paris, au Palais des Congrès. Petite nouveauté, cette année, une session consacrée à la gynécologie esthétique est proposée, afin de répondre à une demande qui se développe. Cependant, pour une mise en pratique en toute sécurité, ces techniques à visée esthétique requièrent que les professionnels de santé qui les pratiquent soient bien formés.

La France doit absolument, comme l’a déjà fait la Belgique, mettre en place une formation universitaire spécifique pour les médecins qui désirent s’impliquer dans ces traitements à visée esthétique, et ce, afin d’assurer la sécurité des patients. Nous le demandons
depuis plusieurs années, et nous avons proposé aux ministères concernés un programme complet de formation pour les médecins. Mais rien n’avance. Or il est essentiel d’être bien formé à ces techniques, afin de choisir le bon protocole en fonction de l’indication et de réaliser un traitement à visée esthétique en toute sécurité. Il serait temps pour les pouvoirs publics de se soucier de la sécurité de ces patients. »

Dr Jean-Jacques Legrand