La médecine esthétique à l’heure du digital

Du 26 au 29 janvier, l’Imcas (International Master Course on Aging Science), le plus important congrès mondial de médecine et de chirurgie esthétique, se tient à Paris. Visite guidée avec le Dr Benjamin Ascher, chirurgien plasticien, directeur scientifique des congrès Imcas.

Cette année, au congrès IMCAS (International Master Course on Aging Science), le digital est l’un des thèmes phares de l’édition 2017 de Paris. Ces nouveaux outils de communication, de l’aide au diagnostic, ou encore de prise de rendez-vous transforment profondément le secteur de la médecine esthétique. Pour assurer son activité, chaque praticien doit aujourd’hui avoir une visibilité sur le web pour apparaître lors des recherches des consommateurs, et répondre également aux nouvelles habitudes de prise de rendez-vous rapide avec des services proposés sur le web. Avec des outils simples à utiliser, le médecin sera en contact de plus en plus direct avec les patients, pourra ainsi répondre plus rapidement à leurs demandes, et diminuer ses coûts et permettre à une meilleure compréhension des traitements. Mais de façon plus spécifique pour la pratique de son métier, le médecin esthétique a à sa disposition de nombreux outils d’image 3D et de simulation, afin de mettre plus facilement en évidence les problèmes de peau du patient, expliquer les techniques employées et suivre l’efficacité des traitements. Ces images sont en train de devenir des références meilleures que les photos, pour montrer de manière objective les résultats sur la peau et les volumes avant et après les traitements. Face à ces évolutions, l’IMCAS propose aux médecins de se former sur ces outils du digital avec des modules entiers sur une journée.

Cependant, le digital n’est pas la seule évolution de la médecine esthétique. Au niveau des techniques employées, la tendance majeure de ces dernières années est la forte demande des patients pour des traitements peu ou pas invasifs qui permettent de retarder les interventions chirurgicales plus lourdes. Les gammes cosmétiques actives sont ainsi de plus en plus intégrées dans les traitements proposés par les praticiens, aux côtés des équipements spécialisés (lasers, ultrasons, radiofréquences, fils…) et des injectables. A titre d’exemple, une technique éprouvée, présentée par le Dr Ascher, vient d’obtenir en Europe une autorisation de mise sur le marché, pour traiter l’ovale du visage et le double menton. Elle remet en tension les tissus et diminue la graisse, grâce à des injections de désoxycholate associées à de la radiofréquence agissant sous la peau. Une nouveauté parmi d’autres, qui démontre la dynamique d’innovations du secteur ». AP