Avec la médecine de précision, le traitement du cancer du sein aux stades précoces ou avancés s’affine tant dans les thérapeutiques que dans l’accompagnement des patientes. Soignants, associations et industriels sont tous mobilisés.
Si tout n’est pas rose dans la prise en charge du cancer du sein, comme l’annonce la campagne d’information de Gustave Roussy, de nombreux progrès marquants et encourageants ont été réalisés ces dernières années. En effet, il est important de noter que la mortalité par cancer du sein recule. A cela plusieurs facteurs : le dépistage organisé destiné aux femmes âgées de 50 à 74 ans, l’arrivée de nouvelles thérapies innovantes basées sur la médecine de précision et l’amélioration des stratégies thérapeutiques de plus en plus fines, notamment grâce à l’utilisation de la génétique moléculaire. Les thérapies ciblées font partie de cet arsenal thérapeutique en expansion ; elles sont associées à la génétique des tumeurs, dont le rôle dans la stratégie thérapeutique est croissant. Malgré ce constat encourageant, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent, mais aussi le plus meurtrier chez les femmes, avec plus de 58 000 nouveaux cas et près de 12 000 décès estimés en 2018.
Le cancer du sein représente un tiers des cancers féminins avec une incidence en croissance du fait, notamment, de l’amélioration du diagnostic et de l’augmentation et du vieillissement de la population. Si un grand nombre de diagnostics ont lieu à un stade précoce, 20 % des femmes sont confrontées au stade métastatique, d’emblée ou du fait d’une rechute de la maladie. Dans ces situations, le pronostic reste péjoratif.
Les enjeux sont, d’une part, d’apporter de nouvelles thérapeutiques pour gagner du temps sur la maladie, d’autre part, de permettre à ces femmes d’avoir un temps de vie de qualité. Pour cela, professionnels de santé, associations de patients et industriels du médicament se mobilisent pour comprendre les besoins spécifiques des patientes, proposer de nouveaux traitements innovants et un accompagnement adapté dans ce temps de chronicisation de la maladie.
Gézabelle Hauray
Article extrait du dossier Grand Angle réalisé par CommEdition, paru dans Le Monde
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