
Les nouveaux médicaments contre l’obésité se distinguent par leur efficacité en termes de perte de poids. Cependant, comme le soulignent les spécialistes de la maladie, ils ne doivent en aucun cas se substituer aux recommandations sur le plan hygiéno-diététique.
Identifier les traumatismes à l’origine de l’obésité, aider les patients à les comprendre, les soutenir dans leur démarche pour reprendre le contrôle de leur quotidien, favoriser le changement de leurs habitudes alimentaires… Le suivi des patients est un processus de longue haleine, qui exige un dialogue constructif et des décisions partagées avec le collectif des soignants. Dans ce cadre, la nutrition et l’activité physique sont, plus que jamais, des clés pour réduire le fléau de l’obésité. En novembre dernier, des représentants d’associations et des professionnels de santé appelaient, dans une tribune publiée dans Le Monde, à l’instauration d’une consultation diététique spécifique, ainsi qu’au remboursement de séances d’activité physique. Un pas décisif, selon eux, pour développer une vraie stratégie de prévention destinée aux patients atteints de maladies comme l’obésité, mais également le diabète et la dénutrition. « Au regard des déterminants sociaux en matière d’accès à une alimentation de qualité et à l’activité physique adaptée, ces deux mesures sont pour nous un point d’honneur et un enjeu de justice sociale, estimaient-ils. Nous savons bien que ces mesures coûteront de l’argent à l’Etat. Mais elles n’en demeurent pas moins des fondations solides pour développer la prévention dans notre pays. »
Pierre Mongis
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Obésité réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 5 mars 2025.