Les pathologies respiratoires (cancer du poumon, asthme…) peuvent aujourd’hui être prises en charge de façon personnalisée. L’enjeu est de cibler les patients « répondeurs  ». L’autre sujet d’actualité est celui de la prévention (pollution, Covid-19…).

Avec plus de 46 000 nouveaux cas par an en France, le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer. Le nombre de cas augmente, notamment chez les femmes, qui représentent désormais près de 35 % des cas, augmentation attribuable au tabagisme. Le diagnostic de cancer du poumon est toujours trop tardif : 60 % des patients sont diagnostiqués à un stade métastatique ou localement avancé. La mise en place d’un dépistage organisé (par scanner low dose) en France est toujours attendue, malgré des bénéfices prouvés. Aujourd’hui, le traitement du cancer bronchique non à petites cellules a fait d’énormes progrès, notamment grâce aux thérapies ciblées. Il est possible d’identifier pour chaque patient, dans la majorité des tumeurs, les altérations moléculaires ou mutations de gènes à l’origine du cancer. Ces thérapies ciblées se révèlent beaucoup plus efficaces que la chimiothérapie et sont mieux tolérées. Elles peuvent être utilisées en première intention.

De même, l’arsenal thérapeutique de l’asthme s’est développé et a ouvertla voie à des traitements personnalisés, notamment dans les asthmes sévères qui ne répondent pas (ou faiblement) aux corticoïdes. Il existe aujourd’hui des biothérapies susceptibles de transformer la vie des patients.

Agir préventivement

Le boom des maladies respiratoires est favorisé par l’environnement et les habitudes de vie (tabac, pollution extérieure et intérieure…).

La prévention des pathologies respiratoires devrait être faite dès le plus jeune âge. Les maladies chroniques telles que la BPCO ou l’asthme ont leur origine dès les premières années de la vie, voire sont la conséquence d’une exposition aux polluants in utero. La lutte contre le tabagisme reste une priorité.

La vaccination est aussi un pilier de la prévention des infections respiratoires : vaccination contre la grippe, vaccination contre les infections à pneumocoque, sans oublier bien sûr la vaccination contre le Covid-19 qui a clairement prouvé qu’elle permettait de réduire les formes graves et les hospitalisations liées à cette infection.

Christine Fallet

Article extrait du dossier Grand Angle spécial Maladies respiratoires réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 22 janvier 2022.

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