
Les biothérapies révolutionnent la prise en charge de nombreuses pathologies inflammatoires chroniques. Celltrion Healthcare a pour ambition de favoriser l’accès des patients à ces thérapies de pointe, tout en préservant les systèmes de santé. Entretien avec Dongsik Kim, Directeur général de Celltrion Healthcare France, et le Dr Salim Benkhalifa, Directeur médical de Celltrion Healthcare France.
Quelle est la vocation de Celltrion Healthcare ?
Dongsik Kim : depuis sa création en 2002 en Corée du Sud, la mission de Celltrion Healthcare est de développer des traitements biologiques de haute qualité, accessibles, tout en préservant le système de santé. En France, le groupe est présent depuis 2019 et connaît une croissance rapide avec pour objectif de lancer un biosimilaire par an sur les dix prochaines années. Celltrion est le tout premier laboratoire à avoir développé un anticorps monoclonal biosimilaire, mais sa vision est plus large.
Aujourd’hui, les traitements autorisés sur le marché font tous preuve de leur efficacité, cependant, il reste encore beaucoup de besoins non couverts. L’enjeu pour nous est d’aller vers une prise en charge plus personnalisée et de permettre aux patients d’être acteurs de leur santé. Pour répondre au mieux à ces besoins, nous avons défini trois piliers principaux : le premier est le développement des biosimilaires, le deuxième concerne l’amélioration des biologiques déjà existants, par exemple en modifiant leur mode d’administration, et, enfin, le troisième pilier a trait au développement de nouvelles thérapeutiques, avec pour exemple récent un anticorps monoclonal contre la Covid-19.
Qu’est-ce qu’un médicament biosimilaire ?
Dr Salim Benkhalifa : un médicament biosimilaire est un médicament similaire à un médicament biologique de référence dont le brevet est tombé dans le domaine public. Les médicaments biosimilaires ne sont pas des médicaments génériques. En effet, les génériques sont issus de la chimie et sont identiques aux médicaments princeps. Alors que les médicaments biosimilaires, comme tous les médicaments biologiques, sont obtenus par un procédé biotechnologique beaucoup plus complexe, à partir d’une source biologique (cellules, protéines…) et il est donc impossible de les fabriquer à l’identique. L’autorisation de mise sur le marché d’un biosimilaire répond à des exigences réglementaires strictes afin de démontrer que sa qualité pharmaceutique, son efficacité et sa tolérance sont cliniquement équivalentes à celles du médicament biologique de référence. Le médecin peut changer avec l’accord du patient un médicament biologique par un médicament biosimilaire (interchangeabilité).
Les biosimilaires ont permis la baisse des prix des médicaments biologiques qui étaient très onéreux. Sachant que d’ici à 2025 environ 50 % des 100 médicaments les plus prescrits seront des médicaments biologiques, on peut considérer les biosimilaires comme une « innovation économique ».
Quelles sont les particularités de vos biosimilaires ?
Dr S. B. : notre objectif est de challenger le statu quo et d’offrir des formulations centrées sur les patients, répondant au mieux à leurs attentes tout en étant les plus proches de la formulation originale (princeps). La satisfaction globale des patients est un élément majeur pour nous, c’est pour cela que nous menons une étude de vraie vie, construite en collaboration avec les associations de patients pour évaluer cette satisfaction et l’expérience des patients ainsi que leurs attentes.
Les résultats de cette étude seront publiés dans les revues spécialisées et présentés lors des différents congrès médicaux nationaux et internationaux. Le patient est au cœur de toute notre réflexion.
Christine Fallet
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Rhumatologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 13 décembre 2022.
Photos © Antony-Celltrion Healthcare France / DR – © Pascal Vo-Celltrion Healthcare France / DR