Engagé de longue date en inflammation et en immunologie, Pfizer est un acteur historique dans ce domaine. Enjeux, implication et recherche, le point avec Jérôme Bancarel, directeur du groupe Inflammation & Immunologie du laboratoire.
Quel est l’engagement de Pfizer dans l’immuno-inflammation ?
Notre volonté est d’agir pour concevoir des molécules innovantes dans l’objectif de changer la vie des malades. Parce que beaucoup de pathologies sont encore mal contrôlées par les traitements actuels, essentiellement symptomatiques, nous nous attaquons à leur origine moléculaire. Fort d’un historique en inflammation et immunologie de plus de vingt ans dans la prise en charge de rhumatismes inflammatoires chroniques, Pfizer poursuit son engagement auprès des patients en mettant au point de nouvelles molécules. De nouvelles pistes d’innovation sont-elles explorées ? Nos efforts de R&D se concentrent dans la polyarthrite rhumatoïde, mais aussi dans le lupus, le psoriasis, la rectocolite hémorragique ou encore l’alopécie universelle. Nous explorons également le concept d’« immuno-tolérance », une manière nouvelle de s’attaquer aux mécanismes auto-immuns qui consiste à restaurer sa propre tolérance, à l’inverse des traitements actuels fondés sur l’immunosuppression, pouvant être à l’origine d’effets indésirables. L’ensemble de nos recherches engendre un grand nombre de données qui nous aident à décrire les maladies auto-immunes dans un niveau de détail inédit. Intelligence artificielle et deep learning nous permettent d’utiliser ces big data pour, in fine, concevoir des traitements personnalisés.
Nous croyons à l’innovation ouverte associant recherche interne et partenariats externes.
Comment la recherche Pfizer est-elle structurée ?
Pfizer a pour objectif de transformer le progrès scientifique en solutions de santé. Pour cela, au 31 juillet, 99 molécules étaient en développement dans nos essais, dont 21 pour l’inflammation et l’immunologie. Nous croyons à l’innovation ouverte associant recherche interne et partenariats externes. En 2017, Pfizer a donc logiquement confi é 17 molécules pour des projets de recherche indépendants en France. Afin d’accélérer encore l’innovation, notre entreprise a choisi quatre modes
d’action : partenariats académiques (Inserm, Institut du cerveau et de la moelle épinière [ICM], Institut national du cancer, Unicancer, Institut de myologie) ; implication dans des fonds d’amorçage et d’investissement ; collaborations avec des sociétés de biotechnologie (Transgene, Domain herapeutics, Cellectis…) ; intégration au pôle de compétitivité d’excellence mondiale Medicen. Pour aller plus loin, Pfizer a créé le Pfizer Healthcare Hub France à STATION F en partenariat avec l’ICM et son incubateur iPEPS. L’objectif ? Proposer un programme d’accélération de startup en e-santé. Amélioration du parcours de soins, coordination des différents acteurs de santé et amélioration de la qualité de vie globale sont les défis de l’appel à candidatures. D’autres projets sont soutenus par
Pfizer en France : appels à projets européens ou français (bourses Aspire et Passerelle), cohorte (DESIR dans la spondylarthrite précoce)…, et une participation active au congrès de la Société française de rhumatologie.
Au-delà de la thérapeutique, comment Pfizer accompagne-t-il les patients ?
Nous travaillons à comprendre leur vécu et à améliorer la prise en charge et le parcours de soins. Depuis dix ans, nous organisons le Forum patients. Dans ce cadre, 58 associations de patients ont bénéficié de notre soutien en France en 2017. Année qui a également vu la création du Prix Pfizer des associations de patients destiné à valoriser leur créativité et leur engagement. Dans les RIC, Pfizer soutient l’Andar et l’AFP RIC et développe des outils pour les patients (carnets de suivi, brochures, applications). Pour porter la voix des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et faciliter la communication entre les différents acteurs, nous participons au projet Pfizer monde « RA Narrative », une étude regroupant 39 acteurs des systèmes de soins et associations de patients issus de 17 pays. Déjà 4 000 patients et 1 700 médecins ont participé à cette étude. G. H.
Article extrait du dossier Grand Angle – Spécial rhumatismes inflammatoires chroniques, réalisé par CommEdition, paru dans Le Monde daté du 06 décembre 2018
Information communiquée en collaboration avec le laboratoire Pfizer – PP-GIP-FRA-1137