Une cystite survient toutes les trente secondes en France et 75 % des femmes sont confrontées au moins une fois dans leur vie à un épisode de mycose vaginale.
Le déséquilibre du microbiote joue un rôle central dans ces infections ainsi que dans certains cancers urogénitaux. Cette observation intéresse les soignants. Une enquête a en effet révélé le besoin d’information des gynécologues et des sages-femmes sur le microbiote urogénital, les moyens de dépister ces anomalies et leur prise en charge.
C’est sur la base de ce double constat que l’Académie du microbiote urogénital (Amur) a été créée en septembre dernier. « Notre objectif est d’apporter des réponses, notamment thérapeutiques, face aux différentes pathologies liées à un déséquilibre du microbiote urogénital », explique le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue à l’Institut Alfred Fournier à Paris et Président de l’Amur. Doté d’un conseil scientifique pluridisciplinaire (gynécologues, obstétriciens, urologues, pharmaciens, biologistes, sages-femmes…), l’Amur s’est fixé quatre objectifs : recueillir les informations sur lesattentes et les pratiques actuelles ; financer la recherche sur le microbiote urogénital et son déséquilibre ; répondre à la demande d’informations des professionnels grâce à une-learning et informer le grand public, notamment grâce à une page Facebook.
Pour diffuser largement ces informations, un site Internet – www.academie-amur.org – sera disponible au printemps. Un premier congrès aura lieu en décembre 2023 pour faire le point sur l’état des recherches et des solutions thérapeutiques à venir.
Gézabelle Hauray
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Santé des femmes réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 26 janvier 2023.
Photo © Amur-Aurélien Mahot /DR