Piliers du dépistage du cancer du sein en France, les radiologues voient leur pratique évoluer avec l’IA, notamment la technologie du mammographe AMULET SOPHINITYTM de Fujifilm Healthcare. Le point avec le Dr Clarisse Lafont, radiologue à Vincennes.
Quel est l’objectif du dépistage ?
Le but est de détecter à un stade infraclinique un cancer pour réduire la mortalité et le poids des traitements. En France, il existe deux voies de dépistage. D’une part, le dépistage organisé proposé tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans dont le risque est moyen (sans facteurs de risque). D’autre part, le dépistage individuel, le plus fréquemment suivi en France, qui concerne les femmes avant 50 ans et/ou ayant un risque élevé.
Comment le mammographe AMULET SOPHINITYTM de Fujifilm Healthcare participe-t-il à l’évolution du dépistage ?
Ce mammographe permet de définir la dose adéquate d’irradiation en fonction de la densité mammaire, grâce à l’analyse des informations obtenues à partir d’images de pré-acquisition à faible dose. Il est également doté d’un programme de contrôle qui permet d’obtenir des résultats de grande qualité et des images diagnostiques plus fiables. Ce système intelligent permet de s’affranchir des artefacts liés aux prothèses mammaires et améliore la lecture des clichés. Avec l’AMULET SOPHINITYTM la qualité des images réalisées est également optimisée grâce à l’aide au positionnement des patientes. Les conditions de réalisation précédentes sont affichées sur la pelle de compression en complément de celles du jour. Avec l’évolution de son design, l’AMULET SOPHINITYTM est confortable et dispose de pelles
ergonomiques. Il contribue à rendre l’examen plus fluide, moins douloureux, plus rapide et donc moins effrayant, notamment pour les patientes qui ne voulaient plus faire de mammographie. Autant d’éléments utiles pour avoir davantage de temps pour les patients, auxquels la médecine doit réfléchir d’un point de vue éthique et environnemental.
Comment l’IA pourrait-elle faire évoluer le dépistage ?
Si le médecin doit rester le lecteur de première intention, la seconde lecture de la mammographie du dépistage organisé pourrait être internalisée avec l’IA. Cela permettrait de supprimer les coûts d’impression, d’envoi des clichés et de relecture par un radiologue d’un autre centre. Mais nous espérons surtout aller vers un dépistage sur mesure et l’IA pourrait nous aider à déterminer les modalités de dépistage (âge, risque, densité mammaire, etc.).
Gézabelle Hauray
Légende : Mammographe Amulet Sophinitytm. © Fujifilm Healthcare / DR
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Cancer du Sein réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 4 octobre 2025
