Malgré les immenses progrès thérapeutiques de ces 15 dernières années, le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer chez les femmes en France. Le dépistage précoce reste l’un des fers de lance de la lutte contre ce cancer.

Pour la 22ème année, ce mois d’octobre se couvrira de rose, avec une série de manifestations dans toute la France pour informer et sensibiliser le grand public au cancer du sein. Environ 110 000 femmes sont traitées chaque année à l’hôpital pour cette maladie. Et malgré les formidables progrès thérapeutiques, le cancer du sein reste un enjeu de santé publique majeure. Il s’inscrit en tête des cancers en nombre de cas, et est toujours la première cause de décès par cancer chez les femmes en France.

A l’occasion de cette nouvelle édition d’octobre rose, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, a lancé une large concertation citoyenne et scientifique sur le dépistage du cancer du sein, en lien avec l’Institut national du cancer (Inca). Favoriser des diagnostics plus précoces est l’une des priorités du troisième Plan Cancer 2014-2019, qui va s’attacher à renforcer la surveillance et le suivi des femmes. Marisol Touraine vient d’ailleurs d’annoncer la prise en charge à 100% des examens de dépistage pour les femmes particulièrement exposées.Non seulement un cancer dépisté suffisamment tôt sera guéri dans 9 cas sur 10, mais de plus, un dépistage précoce permet de réduire l’agressivité des traitements. Et pourtant dix ans après le lancement du programme de dépistage organisé du cancer du sein, la participation stagne. Une femme sur trois ne se fait toujours pas dépister régulièrement, or une femme sur huit sera pourtant confrontée au cancer du sein.

Parallèlement aux efforts réalisés au niveau du dépistage, la prise en charge des cancers du sein a fortement évolué. Des traitements personnalisés se développent, associant souvent différentes techniques (radiothérapie, chirurgie, chimiothérapie, hormonothérapie, traitements ciblés). Aujourd’hui, le taux global de survie à cinq ans est de l’ordre de 86%. Et de nouveaux champs de recherche sont explorés comme l’immunothérapie, ou encore les nanotechnologies qui compléteront encore un peu plus la palette de traitements à disposition des médecins. Car la bataille n’est pas encore gagnée, et les efforts doivent se poursuivre.

Anne Pezet pour CommEdition.