En hausse avec le vieillissement de la population, les maladies cardio-vasculaires restent plus que jamais en tête des priorités de santé publique. L’émergence d’une médecine de plus en plus personnalisée offre de nouveaux espoirs pour les patients.
Les maladies cardio-vasculaires bénéficient, depuis trois décennies, d’une dynamique d’innovation qui a profondément changé le pronostic pour une bonne partie de ces pathologies. Cependant, face au vieillissement de la population, leur incidence ne cesse d’augmenter. Selon l’OMS, les chiffres attestent de l’urgence à agir, à 360 degrés, pour diminuer la morbi-mortalité cardio-vasculaire. Les maladies cardio-vasculaires représentent 17,7 millions de décès chaque année (statistiques 2019), soit 31 % de la mortalité mondiale totale. On estime que 7,4 millions sont dus à une cardiopathie coronarienne et 6,7 millions à un AVC (chiffres 2015). Les trois quarts interviennent dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. Mais les pays riches ne sont pas non plus épargnés. En France, c’est la deuxième cause de décès, derrière les cancers. L’innovation reste particulièrement dynamique, avec des solutions de plus en plus personnalisées pour soigner les patients. La biologie progresse à grands pas pour permettre la détection précoce de certains risques et pour promouvoir la médecine de précision, capable d’agir selon le profil de chaque patient. Outre l’arrivée de nouveaux médicaments, l’émergence de solutions technologiques et numériques et d’outils de suivi et de prédiction basés sur l’exploitation de données prélevées auprès des patients transforme les modalités de leur prise en charge. Le déploiement des algorithmes et de l’IA en santé augure d’une analyse plus fine, en vie réelle, des données personnelles des patients, dans le but de mieux comprendre l’étiologie des pathologies. Enfin, il apparaît nécessaire de progresser en termes d’innovation organisationnelle, à l’échelle des territoires, afin d’optimiser le parcours de soins des patients, dans un contexte de ressources humaines de moins en moins denses dans de nombreux bassins de population.
Antoine Combier
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Article extrait du dossier Grand Angle spécial Cardiologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 30 septembre 2025