
A l’occasion du congrès de l’ESMO 2025, Olivier Fouret, directeur de la division Oncologie MSD France, partage l’ambition du groupe et revient sur les défis à relever dans la lutte contre le cancer.
Quelle est la stratégie de MSD en oncologie ?
Le cancer est un enjeu de santé publique majeur : il s’agit de la première cause de mortalité dans notre pays. En tant qu’acteurs de la recherche, notre vision est claire : développer des médicaments qui apportent un vrai progrès pour mieux traiter et guérir les patients. Nous poursuivons ainsi nos travaux de recherche et développement sur notre immunothérapie, une classe thérapeutique qui a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers. Nous cherchons à améliorer son efficacité dès les stades précoces de la maladie et, en parallèle, nous élargissons notre champ d’innovation en explorant de nouveaux mécanismes d’action. Ces efforts se traduisent par le développement de nouvelles combinaisons ou approches thérapeutiques conçues pour améliorer à la fois l’efficacité des traitements et la qualité de vie des patients. Cela inclut, par exemple, de nouvelles formulations qui simplifient les parcours de soins ainsi que des stratégies individualisées visant à mobiliser la réponse immunitaire contre des antigènes tumoraux propres à chaque patient. Forts de ces avancées, nous préparons l’arrivée d’une nouvelle génération de traitements.
Comment renforcer l’accès à l’innovation en oncologie ?
Chaque année, en France, 430 000 personnes sont diagnostiquées d’un cancer. Garantir pour chacune un accès rapide aux traitements les plus innovants est une priorité pour les acteurs de santé. Derrière chaque molécule, il y a un espoir de vie prolongée, de qualité de vie retrouvée, de projets de vie poursuivis. La France dispose d’un mécanisme unique, le dispositif dit d’accès précoce, qu’il faut préserver, car il permet d’accélérer l’utilisation des molécules les plus innovantes et donc d’améliorer les chances de survie des patients. MSD France a ainsi obtenu dix accès précoces pour ses traitements en oncologie, au bénéfice de 15 500 patients, dans un contexte où la France affiche des délais parmi les plus longs en Europe. Par ailleurs, 50 % des accès précoces octroyés en France concernent des médicaments innovants en oncologie, ce qui souligne l’importance du dispositif pour cette spécialité. Il est essentiel que ce dispositif soit sanctuarisé afin de garantir aux patients la meilleure prise en charge possible. Alors que l’ESMO nous éclaire chaque année sur de nouvelles pistes thérapeutiques, notre responsabilité collective est de faire en sorte que chaque découverte scientifique devienne une solution concrète pour le plus grand nombre de patients sur l’ensemble du territoire.
Propos recueillis par Pierre Mongis
Photo © MSD / DR
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Cancer réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 18 octobre 2025.