Mécénat : un assureur engagé pour la santé de demain au travers de la recherche

Clément Rouxel, Directeur de la Stratégie, de l’Engagement et de la Communication d’AXA France, présente le programme de mécénat en santé, mené pour la seconde année par le groupe, en faveur de projets innovants.

A travers ce mécénat, les mutuelles AXA s’engagent dans un ambitieux programme de santé. Quelle est la genèse de la démarche, et quels sont ses objectifs ?

En effet, à la lumière de la crise sanitaire, nous avons souhaité nous impliquer davantage dans le soutien à la recherche et à l’innovation en santé en France. Les événements, comme l’absence de vaccin français, ont démontré la nécessité d’accroître les financements. La recherche médicale est particulièrement dynamique dans notre pays, mais elle souffre encore de moyens insuffisants pour exploiter tout le potentiel des équipes de chercheurs. C’est pourquoi, en tant que leader du monde de l’assurance, et parce que nous portons des valeurs de solidarité, nous avons lancé en janvier 2022 un nouveau programme de mécénat santé doté d’un budget de 45 millions d’euros sur trois ans, ainsi qu’un premier appel à projets en juillet dernier. Celui-ci a permis de sélectionner 21 lauréats, qui seront soutenus pour une durée de trois ans. Vingt-six millions d’euros ont déjà été répartis entre ces lauréats. Nous avons par ailleurs clôturé notre deuxième appel à projets le 15 mars dernier, et l’annonce de la deuxième vague de lauréats est prévue pour novembre prochain. Ces projets sont, je le souligne, déployés sur l’ensemble du territoire métropolitain, et non pas simplement en région parisienne, et concerne aussi bien des institutions publiques que des structures privées.

A la lumière de la crise sanitaire, nous avons souhaité nous impliquer davantage dans le soutien à la recherche et à l’innovation en santé en France. […] Et parce que nous portons des valeurs de solidarité, nous avons lancé en janvier 2022 un nouveau programme de mécénat santé […]

Quelles sont les thématiques retenues, et quels sont les projets les plus emblématiques ?

Nous avons d’abord choisi de soutenir des projets de recherche consacrés aux deux «  extrémités de la vie  » : la jeunesse d’une part, et le grand âge d’autre part. C’est à ces âges de la vie que les publics sont souvent les plus vulnérables, et qu’il y a encore beaucoup à faire. Je citerai quatre projets, qui, résument notre philosophie. Le programme Mentalo, porté par l’Inserm par exemple, propose de créer une appli, à partir d’une vaste enquête, afin de prévenir et d’accompagner les difficultés des adolescents et des jeunes adultes en matière de santé mentale. Nous soutenons également le programme Veave de l’équipe EPOPé de l’Inserm, une plateforme d’evidence-based santé consacrée à la prévention des violences faites aux enfants et aux adolescents. Parmi les projets portant sur le grand âge on peut évoquer le programme Icope mené en Occitanie par l’Institut Saint-Jacques. C’est la plus importante cohorte de suivi de personnes âgées, soit 1 000 d’entre elles, avec la surveillance en continu de six constantes médicales. Ce projet a permis notamment la mise en place d’une application mobile accessible par tous, visant à détecter les premiers signes de perte d’autonomie. Le projet Agenomics, porté par la Fondation Jean-Dausset, pour sa part, vise à exploiter des données génomiques des centenaires, afin de mieux comprendre les processus de vieillissement et de mettre au point de nouvelles stratégies thérapeutiques. Enfin, nous nous adressons également aux formations d’excellence des jeunes scientifiques. Nous soutenons notamment le master «  Médecine et humanité » de l’Ecole normale supérieure.

Vous êtes très présents dans le champ de la santé mentale avec, notamment, une étude d’une ampleur inédite…

Oui, et nous avons récemment présenté les résultats de la troisième édition de cette étude, conduite avec Ipsos à partir d’un échantillon de 30 000 personnes, âgées de 18 à 74 ans et résidant en Europe, en Asie et aux Etats-Unis. Les chiffres sont éloquents sur la prévalence croissante des troubles de la santé mentale, notamment en France. L’étude révèle également une inégalité de genre marquée : 40 % des hommes se sentent épanouis, contre seulement 26 % des femmes. Elle montre par ailleurs que les jeunes se sentent plus exposés aux phénomènes de charge mentale, exprimés par des scores élevés en termes de stress, d’anxiété et de dépression. Enfin, d’autres chiffres attestent de l’importance de la prise en compte par les entreprises de la santé et de l’épanouissement au travail : 40 % des répondants se sentent soutenus et plus épanouis lorsque leur employeur les aide à développer leurs compétences pour favoriser leur progression de carrière. Ces études constituent de précieux indicateurs pour faire évoluer nos services, en termes de gestion de la santé mentale et de la santé au travail, vis-à-vis des adhérents à nos mutuelles santé.

Antoine Largier


Des conditions sur mesure

Preuve de son engagement en matière de santé au travail, AXA France se mobilise pour proposer des services innovants.

AXA Prévention offre à des entreprises de moins de 100 salariés des formations aux gestes de premiers secours en santé mentale (PSSM). Au service de ses salariés, AXA France met à disposition de ses collaborateurs le programme Pluridis, un dispositif de soutien psychologique avec une équipe de professionnels, gratuit et accessible par téléphone. Des formations obligatoires en e-learning sur les risques psycho-sociaux sont également dispensées à l’ensemble des managers et des collaborateurs.


Article extrait du dossier Grand Angle spécial Innovation en santé réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 22 avril 2023.

Photo © Adam Morton-AXA / DR