
Éric Wibaux, DG France et Espagne d’Insulet, et Gabriel Guigand, directeur Accès au marché d’Insulet, présentent les avancées offertes par la boucle fermée hybride. Entretien.
Qu’est-ce que le diabète de type 1 et quels sont les enjeux de prise en charge des patients ?
Éric Wibaux. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui entraîne une absence ou une production insuffisante d’insuline, hormone essentielle à la régulation du taux de sucre dans le sang. Sans traitement adapté, l’excès de glucose peut provoquer des complications graves : maladies cardio-vasculaires, insuffisance rénale, cécité. En France, de 300 000 à 400 000 personnes sont concernées, soit environ 10 % des cas de diabète. L’incidence progresse de 3 à 4 % par an depuis vingt ans. Les causes restent mal identifiées, mais des facteurs génétiques, environnementaux et viraux sont suspectés. Dans ce contexte, les enjeux de prise en charge sont majeurs : il s’agit de proposer des solutions efficaces, accessibles et adaptées au quotidien des patients, pour limiter les risques et améliorer durablement leur qualité de vie.
Quelles sont les modalités de traitement des patients ?
É. W. Le traitement du diabète de type 1 repose sur une administration quotidienne d’insuline, ajustée en fonction du profil de la maladie et du mode de vie du patient. L’objectif est de maintenir une glycémie stable, en évitant les pics d’hyperglycémie comme les épisodes d’hypoglycémie, qui peuvent avoir des conséquences graves. L’insulinothérapie reste un traitement exigeant, à vie, qui pèse sur le quotidien. Elle impose des contrôles fréquents et des ajustements constants. L’arrivée des boucles fermées hybrides marque une avancée majeure : elles automatisent la régulation de l’insuline et allègent significativement la charge mentale des patients.
Comment fonctionne la boucle fermée hybride ?
Gabriel Guigand. La boucle fermée hybride associe trois technologies : un capteur de glucose, une pompe à insuline avec ou sans tubulure et un algorithme. En vingt ans, la technologie a considérablement évolué, permettant une administration automatisée et personnalisée de l’insuline. Pour les patients, c’est une avancée majeure qui facilite le quotidien. L’algorithme ajuste les doses en continu selon les données du capteur et les habitudes de vie. Le patient renseigne les glucides ingérés et les activités physiques. Ce système améliore l’équilibre glycémique, limite les hypoglycémies, réduit les complications, et améliore la qualité de vie dont le sommeil.
É. W. Grâce à ce dispositif, le temps passé dans la cible en termes d’équilibre glycémique augmente, ce qui réduit fortement l’éventualité de complications liées au diabète. Et les hypoglycémies nocturnes, qui restent un facteur de risque majeur pour la santé des patients, peuvent être évitées. La charge mentale engendrée par la gestion de la maladie en est considérablement allégée.
Quelle est la contribution d’Insulet à cette avancée technologique ?
G. G. Insulet est une entreprise américaine engagée depuis plus de vingt-cinq ans dans l’innovation pour le traitement du diabète. Nous développons des dispositifs toujours plus simples, discrets et connectés, pour alléger la gestion quotidienne du diabète et améliorer la qualité de vie des patients.
É. W. En France, nous agissons aux côtés des patients et des soignants pour favoriser l’accès à ces technologies. Avec notre initiative « Je suis Accessoirement Type 1 », nous portons une vision inclusive du diabète : permettre à chacun de vivre pleinement, sans que la maladie ne définisse son identité. Insulet s’inscrit ainsi dans une dynamique de transformation durable de la prise en charge du diabète de type 1.
Antoine Largier
INS-N/A-11-2025-00003 v1.0
Photo : © Insulet / DR
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Diabète réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 15 novembre 2025.












