Maladie d’Alzheimer : des espoirs pour les formes précoces

Pathologie fréquente, dont la prévalence s’accroît d’année en année, la maladie d’Alzheimer suscite de grandes attentes. Les derniers développements thérapeutiques ciblant une des anomalies responsables de la maladie permettent un ralentissement de l’évolution de la maladie.

« C’est une maladie spécifique, à ne pas confondre avec le spectre large des troubles de la mémoire, indique la Pre Claire Paquet, neurologue et cheffe du Centre de neurologie cognitive à l’hôpital Lariboisière, à Paris. Elle peut être difficile à diagnostiquer au début de la maladie, compte tenu de son début insidieux. Lorsqu’elle est avérée, c’est le plus souvent à un stade plus avancé et dans ce cas les patients ne peuvent pas être inclus dans des essais thérapeutiques.  » Devant des troubles de la mémoire démontrés par des tests, la confirmation diagnostique de la maladie d’Alzheimer nécessite soit un examen d’imagerie, le TEP amyloïde, soit la réalisation d’une ponction lombaire. Mais de récents progrès ouvrent de nouvelles pistes pour favoriser le dépistage précoce. « Les biomarqueurs sanguins, qui ne nécessitent qu’une prise de sang, seront bientôt utilisés en pratique clinique courante », précise la spécialiste.

Le diagnostic au début de la maladie permettra d’augmenter les chances des patients. « Pour nous, c’est l’occasion d’initier un parcours diagnostique plus court et plus simple, afin de donner l’opportunité aux patients de bénéficier des avancées thérapeutiques, explique la Professeure. La maladie d’Alzheimer est d’évolution lente, mais la fenêtre thérapeutique pour bénéficier d’une prise en charge est courte. »


Stéphane Corenc



Article réalisé avec la collaboration de d’EiSAI SAS
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Article extrait du dossier Grand Angle spécial Santé mentale réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 11 octobre 2025.