Chez les nourrissons, la majorité des cas de bronchiolite pris en charge à l’hôpital est due au virus respiratoire syncytial (VRS), très contagieux. Explications de Julien Bouchet, responsable scientifique et médical, Sanofi Vaccins France.
La bronchiolite due au VRS est une pathologie fréquente et le plus souvent bénigne ; elle peut cependant évoluer vers une forme grave dans certains cas. Selon une étude française portant sur huit saisons du VRS, de 2010 à 2018, elle est responsable de plus de 35 000 hospitalisations chez les nourrissons de moins de 12 mois. 1 nourrisson sur 20 est hospitalisé à cause du VRS pendant sa première année de vie. L’infection fait peser une lourde charge sur les hôpitaux, confrontés au manque de lits pour hospitaliser les enfants qui nécessitent oxygène et soins de supports respiratoires et nutritionnels. On estime le coût annuel moyen des hospitalisations associées au VRS à 116 millions d’euros chez les enfants de moins de 5 ans en France.
Un risque potentiel pour tous les nourrissons
« Il est difficile de prévoir quel nourrisson va faire une forme grave, puisque 87 % des enfants hospitalisés sont des nourrissons en bonne santé, nés à terme », souligne Julien Bouchet. Le risque d’hospitalisation est le même, que l’enfant soit né avant ou pendant la saison de circulation du VRS. Les premiers symptômes de l’infection se rapprochent de ceux du rhume et restent, en principe, sans gravité. En cas de forme plus sévère chez un nourrisson âgé de moins de 3 mois (toux sèche, respiration rapide et sifflante, fièvre élevée, perte d’appétit…), une consultation médicale s’impose, rapidement. Aujourd’hui, seule la prévention par des gestes barrières, désinfection des mains et des objets, permet de diminuer la transmission du virus. Il faut également limiter les déplacements dans les lieux publics, par exemple. D’autres moyens de prévention existent, parlez-en à votre professionnel de santé.
Christine Fallet
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Pédiatrie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 1er juin 2023.
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