Les fractures liées à l’ostéoporose sont nombreuses. 50 000 fractures de hanche et de 50 000 à 70 000 fractures vertébrales surviennent chaque année en France chez les femmes de plus de 50 ans.
Elles sont également un indicateur de fragilité osseuse globale : après une première fracture ostéoporotique, le risque de fracture quel qu’en soit le siège est multiplié par deux par rapport à une femme du même âge n’ayant pas un tel antécédent. « La fracture appelle la fracture », indique le Pr Bernard Cortet, rhumatologue, président du Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (Grio).
Un phénomène croissant et qui préoccupe du fait de ses retentissements : augmentation de la mortalité, diminution de la qualité de vie et perte d’autonomie. Comment repérer ces fractures de fragilité ?
Toute fracture liée à une chute de sa hauteur doit automatiquement être suivie d’une ostéodensitométrie (qui sera remboursée dans ce contexte) et d’un bilan biologique comme l’indiquent les dernières recommandations françaises de prise en charge, qui insistent également sur la prescription d’un traitement médicamenteux spécifique en cas de fragilité osseuse identifiée. Ces médicaments ont prouvé leur tolérance et leur efficacité avec une réduction du risque de fracture vertébrale (par rapport à un placebo), qui varie de 50 % à 70 % en fonction des molécules.
Gezabelle Hauray
Article extrait du dossier Grand Angle – Spécial rhumatologie, réalisé par CommEdition, paru dans Le Monde daté du 11 décembre 2018.