La nouvelle édition de l’Asco, qui se tient à Chicago, met en exergue l’amélioration continue de la lutte contre le cancer, grâce notamment aux thérapies ciblées et à l’immuno-oncologie.
Tous unis pour repousser les limites dans le combat contre le cancer. C’est le sens de l’initiative annoncée par l’Institut national contre le Cancer (INCa) : la création du « G7 Cancer », soit une alliance stratégique des pays les plus avancés dans ce domaine. Outre la France, à l’origine du projet, le G7 Cancer regroupe les équivalents de l’InCa en Allemagne, en Australie, au Canada, aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon. L’objectif est clé : rassembler les meilleures expertises pour renforcer les coopérations et accélérer les progrès thérapeutiques, technologiques et méthodologiques.
La mise en place du G7 Cancer faisait partie des 234 actions fixées par la Stratégie décennale contre le cancer (2021-2030), et pour laquelle l’INCa avait présenté, en février dernier, le second rapport d’étape remis au président de la République. Avec 120 actions lancées contre 144 prévues, le déploiement du plan est légèrement en retard. Mais la dynamique est positive dans les quatre axes prioritaires portés par ce plan : prévention et dépistage, recherche, soins et qualité de vie. Comme le montre la nouvelle édition de l’Asco, l’un des congrès mondiaux les plus réputés et qui se tient à Chicago du 2 au 6 juin, ces quatre dimensions sont au cœur de l’actualité scientifique. Plus de 120 sessions permettront de faire le point sur les dernières avancées, en particulier dans la prise en charge des cancers dits « de mauvais pronostic », dans les nouvelles promesses portées par l’immunothérapie et les thérapies ciblées, dans le rôle croissant joué par les solutions digitales et la production de données et dans l’urgence de progresser dans la mise au point de biomarqueurs pour favoriser une médecine d’ultra-précision.
Les données de l’OMS le rappellent : le cancer est à l’origine de 10 millions de décès dans le monde en 2020, soit un décès sur six. En France, en 2018, 382 000 cas étaient diagnostiqués, et on estimait à 3,8 millions le nombre de personnes atteintes cette année-là.
La stratégie décennale insiste notamment sur une priorité : améliorer le pronostic pour les cancers les moins bien soignés, comme ceux des voies biliaires et digestives (pancréas, foie, estomac).
Antoine Largier
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Cancer réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 3 juin 2023.
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