Directeur des affaires médicales chez Janssen France (Groupe Johnson & Johnson), Jonathan Pentel met en avant l’engagement de l’entreprise dans la lutte contre les cancers.
L’innovation thérapeutique s’intensifie en oncologie. Comment y contribuez-vous ?
En effet, les progrès dans la prise en charge des cancers sont constants, avec d’importantes avancées au profit des patients. Je saluerai d’abord l’excellence des équipes de chercheurs et de cliniciens français, dont les contributions sont majeures dans les congrès médicaux d’oncologie. Plus que jamais, chez J&J, nous sommes décidés à les soutenir. Pour notre entreprise, le progrès thérapeutique en oncologie se définit à travers trois objectifs majeurs. D’abord, nous cherchons à utiliser le plus tôt possible nos innovations, afin de démontrer leur intérêt pour ralentir la progression de certaines formes de cancers, voire éviter l’évolution vers le stade métastatique. Deuxième axe, nous travaillons pour que ces médicaments agissent au plus près des cibles tumorales, avec pour bénéfices recherchés une optimisation des doses, une meilleure efficacité et une réduction des effets secondaires. Enfin, l’apport de l’IA et des biomarqueurs associés aux traitements nous permet d’entrer dans une ère nouvelle : une médecine d’ultra-précision, visant à s’adapter au profil de chaque patient et avec une réduction constante de la part des patients non répondeurs.
Quels sont les cancers concernés par ces approches novatrices ?
Nous sommes notamment présents dans la prise en charge des cancers de la prostate, de la vessie, du poumon, notamment dans le cancer bronchique non à petites cellules, qui représente plus de 80 % des cancers du poumon et qui peut toucher tout le monde (hommes-femmes / fumeurs ou non-fumeurs, jeunes comme plus âgés), ainsi que d’un grand nombre de cancers hématologiques aux différents stades de ces maladies. Selon les situations et les types de cancers, nous explorons diverses approches innovantes avec, par exemple, des dispositifs médicaux contenant des principes actifs agissant au contact de cellules tumorales, un anticorps monoclonal radio-couplé pour transformer le traitement local du cancer par l’administration d’une thérapie ciblée combinée à la radiothérapie, et également des anticorps bispécifiques dirigés à la fois contre les cellules tumorales et les cellules immunitaires. Ce type d’approches novatrices contribue à faire que nos recherches sont régulièrement mises en lumière par la communauté scientifique lors de congrès internationaux, comme actuellement à l’Esmo.
Concourez-vous également à l’amélioration des filières de soins et des parcours de santé des patients ?
C’est au cœur de notre modèle de valeurs de proposer des solutions globales de soins et pas uniquement des médicaments. Outre les collaborations avec de nombreuses équipes de professionnels de santé, nous sommes aux côtés des associations pour mener des projets avec et pour les patients. Depuis 2015, nous organisons par exemple la tournée du Bus Prostate, qui sillonne les routes de France pour sensibiliser le public à la prostate et aux maladies qui peuvent l’affecter. Nous avons également soutenu la journée « Parlons poumons ! », organisée par le CHU de Strasbourg et l’association Mon réseau cancer du poumon, qui contribue à mieux informer les Français, de même que l’appli Betty, développée par une équipe médicale à Toulouse et destinée à standardiser les protocoles de parcours patients.
Cancer du poumon : entourer les patients
Dans le cancer du poumon, l’innovation thérapeutique peut transformer la vie des patients. « Cette maladie souffre d’une très mauvaise image, observe Laure Guéroult-Accolas, Directrice générale de Patients en réseau. Au moment de l’annonce, les patients sont profondément désorientés. » Il faut donc les accompagner, les aider à comprendre quelle forme de cancer les touche et quel sera leur parcours de soins. « Grâce aux progrès thérapeutiques, il est possible aujourd’hui de leur porter un message d’espoir. Les thérapies ciblées et l’immunothérapie, notamment, peuvent permettre à certains patients de préserver leur qualité de vie, y compris si le cancer est découvert à un stade métastatique », explique la Directrice. Partager entre patients, dialoguer avec les médecins, s’informer sur les nouvelles modalités de prise en charge… C’est le sens de la journée « Parlons poumons ! », organisée par Mon réseau cancer du poumon avec le CHU de Strasbourg et le soutien institutionnel de Janssen. « Nous comptons multiplier ce type d’événements, annonce Laure Guéroult-Accolas, car il faut parler davantage du cancer du poumon pour le dédramatiser et aider les patients à l’affronter. »
Antoine Largier
Informations communiquées par Janssen CP-414849 10/2023
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Cancer réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 21 octobre 2023.
Photo : Michael Moore – Janssen France/ DR