
Entreprise de biotechnologie, Regeneron est engagée dans plus de 45 programmes de développement clinique, dont près de 50% en oncologie.
Plus que jamais, la lutte contre le cancer est une affaire de science. L’enjeu, aujourd’hui, est de pouvoir comprendre finement la composition biologique des tumeurs, de prédire leurs mutations potentielles et d’« armer » le système immunitaire pour l’aider à les neutraliser le plus tôt possible. Cette approche est au cœur du modèle de développement de Regeneron, une entreprise de biotechnologie américaine fondée il y a trente-cinq ans, qui repousse les limites de la science pour offrir de nouvelles solutions thérapeutiques contre de nombreuses formes de cancer. « Regeneron est une société unique en son genre, témoigne Antoine Catton, Country Manager Oncology chez Regeneron France. Elle a été fondée par deux scientifiques, toujours à sa tête aujourd’hui, et qui incarnent le pari de la science pour concevoir des traitements potentiels contre les maladies graves. » Actuellement, Regeneron réussit la performance d’investiguer simultanément près de 45 molécules innovantes, dont près de la moitié en oncologie. « Neuf de nos produits sont d’ores et déjà approuvés en Europe, issus à 100 % de notre recherche interne, précise Antoine Catton. Et nous avons opéré, il y a deux ans, un virage stratégique, en nous implantant hors des Etats-Unis afin de commercialiser nous-mêmes nos innovations thérapeutiques en oncologie. »
Deux plateformes d’innovation
A l’origine de ce succès, le groupe s’appuie sur une organisation unique. « Nous avons créé deux plateformes technologiques, explique Aurélie Lécuyer, Senior Medical Director. La première, Regeneron Genetic Center, est une bio-banque d’ADN, qui a permis de séquencer plus de 2,4 millions d’exomes et de découvrir des anomalies génétiques qui aident à expliquer la biologie des cancers. La seconde, Velocimmune, a pour vocation de produire des anticorps humains à partir de souris. » Le fait que ces deux plateformes soient situées au même endroit, à Tarrytown dans le nord de New York, permet un gain de temps précieux pour accélérer les phases de R&D des candidats-médicaments. « Grâce à ces plateformes, nous avons pu mettre au point, dans des délais parfois très réduits, des solutions d’immunothérapie, à partir d’anticorps monoclonaux et bispécifiques, destinées à aider la lutte contre de nombreuses formes de cancer », poursuit Aurélie Lécuyer.
Engagé en onco-dermatologie
La dermatologie constitue le premier champ d’investigation de l’entreprise en oncologie. « Nous avons mis au point un traitement qui s’attaque à une forme de cancer de la peau sans solution satisfaisante jusqu’à présent. » Ce traitement est disponible en France après que la Haute Autorité de Santé l’a réévalué positivement. « C’est la première fois que la HAS réévalue positivement un traitement sur la base d’une comparaison indirecte depuis qu’elle a introduit cette possibilité dans sa doctrine, permettant l’accès des patients à des innovations dans des situations où une comparaison directe n’est pas possible », se félicite Antoine Catton. Outre cette forme de cancer, Regeneron poursuit ses travaux pour apporter de nouvelles options contre le mélanome, dont tous les besoins sont loin d’être couverts.
18 communications
A l’occasion de l’Asco, Regeneron présentera 18 communications, témoignant du dynamisme de son pipeline en oncologie. « Nous évoquerons notamment le potentiel d’associations thérapeutiques entre nos produits », indique Aurélie Lécuyer. Outre l’onco-dermatologie, l’entreprise a des programmes de recherche en cours sur le cancer du poumon, les cancers de la tête et du cou et, à plus long terme, contre le cancer colorectal, les cancers urinaires et du sang. « L’alliance de nos activités de séquençage et de nos technologies de réponse rapide permet de créer la différence » estime Aurélie Lécuyer. « Nous avons l’ambition de devenir l’un des leaders mondiaux en oncologie, ajoute Antoine Catton. Nous sommes et nous restons une entreprise de biotechnologie, agile par essence et en symbiose avec la communauté scientifique et les patients qui peuvent bénéficier de nos innovations. »
Pierre Mongis
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Cancer réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 31 mai 2025.