Pour nombre de maladies inflammatoires de la peau (psoriasis, dermatite atopique, maladie de Verneuil, urticaire…), les biothérapies changent de manière radicale la prise en charge des patients présentant des formes sévères.
« D’abord disponibles dans le traitement du psoriasis, ces biothérapies s’adressent à de plus en plus de pathologies, avec une très bonne efficacité.
C’est en comprenant mieux la physiopathologie et l’évolution des maladies inflammatoires cutanées, que ces biothérapies ont pu être développées. A l’inverse, leur utilisation et l’analyse des résultats obtenus permettent en retour de mieux comprendre la physiopathologie. Un cercle vertueux qui amène de nouvelles solutions aux patients », décrit le professeur Denis Jullien, chef de service dermatologie du CHU de Lyon.
La diversité croissante des mécanismes d’action ciblés par ces produits permet pour une même pathologie d’avoir une approche correspondant le mieux au besoin de chaque patient. Après 15 ans de recul dans le psoriasis pour les molécules les plus anciennes, on peut dire que ces traitements sont globalement bien tolérés.
Si la prévalence des dermatoses inflammatoire est stable le nombre de patients traités est en augmentation grâce à une meilleure information ayant permis une meilleur prise en charge. Ce qui pose la question des coûts pour l’Assurance Maladie. « Ces biothérapies sont des médicaments innovants, et coûteux. Cependant, pour certains, le brevet est tombé dans le domaine public et des médicaments biosimilaires ont pu être développés, réduisant sensiblement le coût des traitements », continue Denis Jullien.
Anne Pezet