Recherche : mettre l’accent sur les maladies inflammatoires de la peau

Acteur incontournable en dermatologie médicale, LEO Pharma s’engage pleinement pour pouvoir proposer de nouveaux traitements aux patients qui en ont le plus besoin. Pour atteindre cet objectif, le laboratoire vient de réinventer sa recherche. Interview du Pr Jacob Thyssen, Directeur scientifique LEO Pharma.

Pouvez-vous rappeler brièvement l’histoire de la recherche LEO Pharma ?

LEO Pharma place la recherche et le développement au cœur de son activité pour découvrir sans cesse de nouvelles molécules en dermatologie. Au début, le laboratoire se concentrait, avec ses équipes, sur les médicaments topiques à la fois pour les maladies inflammatoires de la peau, mais aussi pour les dermatoses précancéreuses comme la kératose actinique. En 2016, nous avons pris un virage dans les traitements biologiques et lancé, les années qui ont suivi, nos premières biothérapies dans le psoriasis et la dermatite atopique avec un partenaire.

Aujourd’hui, comment faites-vous évoluer votre structure de R & D ?

Nous avons fait le choix d’externaliser davantage la recherche de l’innovation. Nous conservons notre expertise interne en sciences fondamentales, en biologie de la peau, en chimie et en toxicologie pour pouvoir évaluer l’innovation externe. Nous voulons être un partenaire privilégié en dermatologie pour les universités, les sociétés biotechnologiques et biopharmaceutiques. Nous avons déjà des partenaires, mais nous en aurons plus à l’avenir, à la fois pour des molécules prometteuses découvertes en interne, mais aussi pour d’autres découvertes ou développées en dehors de la recherche LEO Pharma.

Quel est votre objectif ?

Nous voulons aider les patients souffrant de pathologies dermatologiques pour lesquelles les besoins médicaux ne sont pas satisfaits et sur lesquelles les grandes sociétés pharmaceutiques ne se sont pas forcément penchées. Nous n’excluons aucune pathologie, mais nous mettrons l’accent sur les maladies inflammatoires de la peau. Nous pensons avoir la force de nous différencier par notre position en dermatologie, notre appartenance à la Fondation LEO et nos connaissances des besoins des patients. Nous avons, par exemple, actuellement en développement, un inhibiteur pan-JAK topique qui a déjà montré des résultats très encourageants dans l’eczéma chronique des mains modéré à sévère.

Christine Fallet


Article extrait du dossier Grand Angle spécial Dermatologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 7 décembre 2023.

© S. Hockstein / HarvardStudio-LEO Pharma / DR