Leucémies : la stratégie du sur-mesure

Très impliqué en hématologie, et dans la lutte contre les lymphomes et la leucémie, AstraZeneca veut gagner la bataille de la chronicisation, comme l’explique Auriane Cano-Chancel, Directrice de la division Oncologie France.

AstraZeneca est engagé de longue date dans la lutte contre les cancers dits « solides ». Qu’en est-il de votre implication en hématologie ?

Impliqué depuis quarante ans dans la lutte contre les cancers solides, AstraZeneca est également, depuis plusieurs années, un acteur important dans le traitement des cancers du sang. Fort de notre capacité à innover, notre programme de développement concerne de nombreux cancers hématologiques : le lymphome diffus à grandes cellules B, le lymphome des cellules du manteau, le lymphome folliculaire, mais également les leucémies aiguës et le myélome multiple. Grâce à la diversité de notre portefeuille, nos équipes explorent le potentiel de thérapies innovantes dans l’ensemble de ces pathologies. La leucémie lymphoïde chronique (LLC), forme la plus répandue de leucémie en France, touchant environ 4 500 patients par an et dont l’incidence est deux fois plus élevée chez l’homme que chez la femme, demeure un exemple parmi d’autres dans notre démarche. Notre ambition : reculer toujours les frontières de la maladie, avec l’espoir de chroniciser les cancers du sang.

Il reste de nombreux défis à relever pour atteindre cet objectif. Comment bien utiliser l’innovation pour gagner la bataille des cancers du sang ?

Aujourd’hui, l’arsenal thérapeutique ne cesse de s’élargir, avec de nouveaux espoirs pour les patients. Nos travaux portent de plus en plus sur la combinaison de ces traitements, mais également sur leur séquençage, en fonction du stade d’évolution de la maladie et également du profil de réponse des patients. Ces traitements de précision peuvent être également associés à des thérapies avec des modes d’action différents, par exemple des anticorps bispécifiques ou, dans certains cas, des thérapies radio-immunoconjuguées qui permettent de diffuser de la chimiothérapie ou de la radiothérapie directement dans la cellule tumorale. Le «  challenge  » consiste donc à tester toutes les possibilités de ces innovations, de viser les solutions les moins invasives pour les patients et d’évaluer le meilleur moment pour délivrer le bon soin au bon patient.

Autre défi, il faut favoriser un accès équitable des patients éligibles aux traitements innovants. Comment y contribuez-vous ?

L’équité de traitement des patients est en tête de nos priorités, partout à travers le monde. Et cela passe d’abord par le souci constant de favoriser l’accès précoce aux solutions innovantes, en développant constamment de nouvelles études cliniques et en y intégrant le plus de patients éligibles. Grâce à l’excellence de son écosystème, la France est très bien placée : quatre études de phase III sont en cours, incluant 86 patients français et consacrées au lymphome diffus à grandes cellules B, au lymphome des cellules du manteau et à la leucémie lymphoïde chronique. Enfin, l’espoir de nouveaux progrès pour les patients se profile également à travers des alliances avec d’autres entreprises : le 1er novembre, nous avons scellé un accord stratégique avec Cellectis, le spécialiste français des Car-T cells allogènes.

Cela implique-t-il d’innover également dans le parcours de soins, en collaborant étroitement avec les équipes médicales, mais également avec les patients ?

Tout à fait, et cette exigence est au cœur de notre savoir-faire. Nous travaillons en symbiose avec les meilleurs experts de ces maladies, dont le retour d’expérience est fondamental pour évaluer les meilleures stratégies thérapeutiques. Avec les associations, nous menons de nombreuses actions pour permettre aux patients d’être les propres acteurs de leur prise en charge. Les parcours de vie se transforment grâce aux progrès offerts par l’innovation. Mais il faut les aider, eux et leur entourage, à faire preuve d’observance, à signaler les effets secondaires lorsqu’ils surviennent, à maintenir le lien avec les équipes médicales… et surtout à conserver l’espoir. Je citerai trois initiatives. Nous menons actuellement une démarche de consensus, avec une trentaine de professionnels de santé, dans le but d’optimiser le suivi et la prise en charge des effets indésirables pour les patients atteints de LLC. Deuxième exemple, nous avons établi un partenariat avec l’association ELLyE-Ensemble Leucémie Lymphomes Espoir et la société Patientys, afin de mettre en place une solution d’accompagnement des patients atteints de LLC et traités par thérapies orales à domicile avec un suivi infirmier à distance du centre hospitalier dans lequel ils sont soignés.

Enfin, j’évoquerai la campagne Long Lifes Challenges : huit projets visant à améliorer l’observance des patients sous traitement pour une LLC, en vue de maximiser l’efficacité et la tolérance des thérapies, seront sélectionnés et soutenus au premier trimestre 2024.

Stéphane Corenc


Information communiquée en collaboration avec l’entreprise de santé AstraZeneca

Article extrait du dossier Grand Angle spécial Hématologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 10 décembre 2023.

© Alex Bonnemaison-AstraZeneca / DR