Ecosystème : faire de la R&D une priorité, pour innover en santé

Présidente de MSD France, Clarisse Lhoste détaille les engagements du groupe pour rester à la pointe de l’innovation en santé.

Quelle vision de l’innovation portez-vous et quels moyens engagez-vous pour la réaliser ?

Depuis cent trente ans, MSD est un contributeur majeur de l’innovation en santé, avec des « premiers de la classe » dans de nombreuses classes thérapeutiques. Récemment, ce fut le cas en immuno-oncologie et avant dans des domaines comme les maladies cardio-vasculaires, le VIH ou les vaccins (ROR, HPV…). C’est un élément de fierté pour l’ensemble de nos équipes. Nous consacrons d’ailleurs plus de 25 % de notre chiffre d’affaires à la R & D, ce qui nous place dans le Top 10 mondial en recherche pharmaceutique. La vague d’innovation actuelle soutenue par la recherche biopharmaceutique est sans précédent, permettant par exemple de guérir l’hépatite C, de progresser de façon spectaculaire contre le cancer grâce à l’immunothérapie ou encore d’atteindre les objectifs fixés par l’OMS contre le VIH. Ce mouvement doit être soutenu, car les besoins restent immenses ! Il faut notamment favoriser le recours aux technologies et à l’intelligence artificielle et soutenir l’essor de la médecine de précision (ARNm, ARC…)

Quelle est la place de la France dans cette dynamique d’innovation ?

Elle est absolument centrale. La France est reconnue pour la qualité de ses soignants et de ses chercheurs, ainsi que par certains atouts de son écosystème, comme le Crédit Impôt Recherche ou un réseau hospitalier performant. La filiale est en troisième position en matière de recherche clinique, et même en deuxième dans le champ de l’oncologie. Avec 139 essais cliniques conduits en France et plus de 3 000 patients, l’engagement de MSD dans la recherche et dans l’accès des patients aux nouvelles thérapeutiques est fort, à la hauteur de l’ambition qui nous anime : donner de l’espoir aux patients en améliorant la prise en charge de leurs pathologies graves et/ou chroniques.

MSD est notamment très présent en immuno-oncologie. Quelles sont les avancées pour les patients ?

Notre position de pionnier s’affirme d’année en année, avec une stratégie de thérapies de plus en plus ciblées, délivrées de plus en plus tôt aux patients, et combinant les solutions thérapeutiques pour une meilleure efficience. Je citerai trois types de cancers où MSD fait la différence. Dans le cancer du poumon, nous sommes présents dès le diagnostic de la maladie métastatique avec une immunothérapie, associée ou non à la chimiothérapie. Les résultats sont là : en cinq ans, la survie est passée de 5 % à environ 30 %. Second exemple, le cancer du sein. Grâce à nos traitements, il est aujourd’hui possible d’espérer une rémission des cancers du sein triple négatif au stade métastatique, voire la guérison pour les stades moins avancés. Enfin, nous menons des travaux de recherche avec Moderna sur le potentiel de l’ARNm, pour mettre au point un vaccin thérapeutique contre le cancer.

Le laboratoire est-il par ailleurs investi dans le champ de la prévention ?

Oui, par essence, puisque nous avons rendu possibles la découverte et la mise à disposition des vaccins parmi les plus innovants, qui ont permis de changer la donne d’un point de vue sanitaire. Nous proposons aujourd’hui 11 vaccins prévenant 16 maladies infectieuses, à tous les âges de la vie. Et la recherche continue ! Certains nous mobilisent fortement comme celui contre les infections à HPV, où la France est très en retard, alors que les exemples d’autres pays (Australie, Suède, Portugal) montrent qu’une meilleure prévention permettrait d’éliminer les cancers liés au HPV. Au-delà des vaccins, une partie de nos traitements (cholestérol, hypertension, prophylaxie du cytomégalovirus (CMV) dans le cadre d’une greffe de moelle osseuse…) contribuent à la prévention primaire et secondaire des pathologies chroniques.

Antoine Largier


Un partenaire-clé pour la recherche

Très présent dans l’écosystème français, MSD se distingue notamment par son soutien à la recherche française, via son fonds MSDAVENIR.

Créé en 2015, avec une dotation globale de 117 millions d’euros, il a déjà apporté son soutien à 76 projets et 200 chercheurs, qui ont généré 18 brevets et 440 publications. « C’est une initiative unique en son genre, se félicite le Dr Golriz Pahlavan, Directrice médicale de MSD France. Elle permet de décloisonner la recherche entre public et privé et de faire briller la France dans des domaines de pointe, tout en préservant l’indépendance des chercheurs. »


Article extrait du dossier Grand Angle spécial Innovation en santé réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 22 avril 2023.

Photo © Vincent Colin – MSD France / DR