Immunologie : donner un nouveau souffle aux patients

Sanofi mise sur la recherche en immunologie pour répondre à des besoins non satisfaits dans le traitement des maladies respiratoires inflammatoires chroniques. Avec l’objectif d’apporter des solutions innovantes pour vivre mieux avec sa maladie, le laboratoire se veut porteur d’espoir pour les patients. Entretien avec le Dr Benjamin Ferey, Directeur médical immunologie.

Qu’apporte la recherche en immunologie dans le traitement des maladies respiratoires ?

L’immunologie constitue le socle de la recherche Sanofi et est à l’origine d’avancées dans de nombreux domaines thérapeutiques. Une meilleure connaissance de la voie immunitaire de l’inflammation de type 2 nous a permis notamment d’élargir l’offre thérapeutique en dermatologie, en pneumologie, en ORL, en gastro-entérologie et en pédiatrie pour des patients qui se trouvaient en impasse thérapeutique. Nous avons intégré que l’inflammation de type 2 est un facteur clé dans de nombreuses pathologies  : la dermatite atopique, mais aussi l’asthme, la polypose naso-sinusienne et la BPCO. En pneumologie, nous voulons apporter des innovations pour soulager les patients et faire évoluer leur prise en charge, car, en dépit des progrès, les maladies respiratoires chroniques ont un impact important au quotidien sur la vie des patients ainsi que sociétal.

Quelles sont les innovations dans l’asthme sévère ?

En France, l’asthme touche près de 4 millions de personnes. 65 000 souffrent d’asthme sévère, le niveau le plus grave de l’asthme, difficile à traiter avec des patients qui ont un asthme non contrôlé malgré un traitement maximal. Les patients se résignent parfois, alors qu’aujourd’hui l’arrivée de biothérapies a ouvert de nouvelles perspectives permettant un meilleur contrôle de l’asthme sévère et d’envisager une rémission sous traitement. C’est un énorme progrès.

Quel est l’engagement de Sanofi dans la BPCO ?

Comme dans l’asthme, nous voulons transformer le traitement de la BPCO en misant sur le rôle joué par l’inflammation dans la progression de la maladie. La BPCO touche environ 7 % de la population adulte et est responsable de plus de 100 000 hospitalisations pour exacerbations et de plus de 20 000 décès par an. Deux médicaments biologiques sont actuellement à l’étude. Pour la première fois depuis plus de dix ans, dans les derniers essais de phase III, des résultats prometteurs sont obtenus pour une biothérapie. C’est un immense espoir pour les malades.

Au-delà de la recherche de nouveaux médicaments, nous travaillons en partenariat avec les associations de patients et les professionnels de santé afin d’identifier leurs besoins réels. Nous nous sommes en particulier engagés à mieux faire connaître les bienfaits d’une activité physique adaptée dans les maladies respiratoires.

Christine Fallet


Article extrait du dossier Grand Angle spécial Maladies respiratoires réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 27 janvier 2024.

Photo : Sanofi / DR