Mici : vers une nouvelle ère d’innovations

Johnson & Johnson poursuit sa recherche contre les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), afin d’apporter de nouvelles innovations thérapeutiques. Objectif : atteindre la rémission complète des patients et permettre un retour à la vie normale. Echanges croisés avec Christelle Blons-Panagoulias, Directrice de l’Unité Immunologie, Neurosciences et Maladies rares, et Pauline Bernardini, Directrice médicale Immunologie.

Quelle est l’implication de J&J dans les maladies inflammatoires et, plus précisément, dans les MICI ?

Christelle Blons-Panagoulias. Chez J&J, nous sommes investis sur des aires thérapeutiques où les besoins médicaux restent importants et nous œuvrons au quotidien pour apporter des innovations prioritairement en cancérologie, immunologie, neuro-sciences et dans les maladies rares. En immunologie, nous bénéficions d’un héritage de plus de vingt-cinq ans. Dans ce domaine nous sommes engagés en dermatologie avec le psoriasis, en rhumatologie avec le rhumatisme psoriasique, et en gastro-entérologie avec les MICI (maladie de Crohn et rectolite hémorragique). Animés depuis toujours par la volonté d’offrir un retour à une vie normale aux personnes atteintes de maladies immunomédiées, nous avons débuté notre histoire dans les MICI et plus particulièrement dans la maladie de Crohn en 1999. Durant ces vingt-cinq dernières années nous avons contribué à faire évoluer l’histoire de la médecine dans ce domaine et continué d’innover au service des patients.

Pauline Bernardini. Fort de cet engagement, J&J est aujourd’hui leader dans les maladies inflammatoires à médiation immunitaire, avec environ 32 000 patients soignés par an en France, que ce soit en dermatologie, en rhumatologie ou dans les MICI.

Quelle est votre approche sur le plan de la recherche thérapeutique ?

P. B. Aujourd’hui, seules 10 % des personnes atteintes de MICI sont en rémission. Sur le volet de la recherche thérapeutique, notre démarche est de concentrer nos efforts afin d’offrir des options thérapeutiques visant à la rémission profonde et de permettre demain un retour à la vie normale des personnes atteintes de MICI. Une telle ambition repose sur plusieurs axes : réfléchir à optimiser la prise en charge thérapeutique au travers de nouvelles voies d’administration, étudier de potentiels nouveaux mécanismes d’action, réfléchir à comment agir sur les formes compliquées de la maladie, avec l’objectif de répondre aux besoins des malades et des professionnels de santé. Tout dernièrement, la prise en charge des MICI connaît un nouvel essor avec l’extension du paysage thérapeutique. L’engagement des chercheurs et des médecins est total, avec pour ambition de développer dans les MICI une médecine de précision, reposant sur les profils cliniques des patients et peut-être un jour sur l’utilisation de biomarqueurs prédictifs d’efficacité, comme cela existe déjà dans le domaine du cancer. Notre laboratoire travaille ainsi en étroite collaboration avec les sociétés savantes telles que le GETAID* pour mettre en place des projets de recherche destinés à faire évoluer les pratiques cliniques dans les MICI. Actuellement se tient à Washington l’important congrès de gastro-entérologie où nous sommes présents, la DDW. Nous sommes impatients de découvrir les avancées scientifiques dans ce domaine.

Quelles sont les actions menées par votre laboratoire pour faire évoluer la prise en charge des MICI au-delà des traitements ?

P. B. Si l’objectif initial des médecins était de contrôler les symptômes de ces maladies très invalidantes, leur ambition est aujourd’hui de faire disparaître l’inflammation en intervenant tôt dans la prise en charge et d’obtenir la cicatrisation des muqueuses intestinales, encore appelée cicatrisation endoscopique. Au-delà de nos innovations thérapeutiques, nous sommes fortement engagés dans le développement de services ou de solutions autour de parcours de soins des personnes atteintes de MICI. Nous avons ainsi mis en place, avec un comité d’experts et l’association de patients afa Crohn RCH France, un baromètre « Regards croisés patients MICI/gastro-entérologues** » pour comprendre ce que le retour à la vie normale signifie pour chacune des parties.

Les résultats de cette enquête montrent que, pour les patients, revenir à une vie normale équivaut à retrouver liberté et sérénité et à être déchargés du fardeau de la maladie que constituent par exemple les impériosités et la fatigue. Nous savons qu’une activité physique adaptée peut avoir de nombreux bénéfices, notamment dans les MICI. C’est pourquoi notre laboratoire s’est associé à l’afa Crohn RCH France, et la société Kiplin pour mettre au point un programme d’activité physique destiné aux patients MICI. En attendant le déploiement de ce programme, un challenge de « pas » inter-établissements a été lancé dans la région Sud-Est et implique plus de 200 médecins et soignants. Une belle occasion de sensibiliser, patients, soignants et grand public aux bénéfices de l’activité physique adaptée.

Sandrine Guinot-Mosetti

*GETAID : Groupe d’Etude thérapeutique des affections inflammatoires du tube digestif.
**Enquête nationale menée d’août à novembre 2022 en collaboration avec l’afa Crohn RCH France auprès de plus de 600 patients atteints de MICI et professionnels de santé impliqués dans la prise en charge de ces maladies.

Information communiquée en collaboration avec Johnson & Johnson – CP-453539-05/2024

Article extrait du dossier Grand Angle spécial Mici réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 19 mai 2024.

Photo : © J&J / DR