Ostéoporose : sortir la maladie du silence

L’ostéoporose, qui entraîne une fragilité osseuse et augmente le risque fracturaire, ne cause pratiquement aucun symptôme, et c’est souvent une première fracture qui mène trop tard au diagnostic. Les femmes méritent d’être informées pour être actives dans la prévention et le dépistage de cette maladie, comme l’explique Chérifa Levet, Directrice générale de Theramex France.

Quelles sont les données épidémiologiques ?

L’ostéoporose est un problème de santé publique important qui touche essentiellement les femmes à 80 %. Après 50 ans, plus de 40  % des femmes en souffrent et le risque, qui augmente avec l’âge, commence à partir de la ménopause. Une femme sur trois âgée de plus de 50 ans aura une fracture de fragilité. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : on dénombre près de 500  000 nouvelles fractures ostéoporotiques par an, soit 1 370 fractures par jour et 57 par heure en France, qui entraînent des douleurs et une perte d’autonomie. Le coût des fractures ostéoporotiques pour la société est énorme : 7 milliards d’euros en 2019.

Comment pourrait-on améliorer cette situation ?

L’ostéoporose est une maladie progressive et silencieuse qu’il est possible de prévenir par un diagnostic précoce avec l’ostéodensitométrie, qui mesure la densité minérale osseuse (DMO), généralement au moment de la ménopause. Mais certaines personnes présentant un risque plus élevé peuvent pratiquer un test de dépistage plus tôt. Un tassement vertébral ou une fracture de fragilité, lors d’un traumatisme minime ou même en l’absence de traumatisme, fracture spontanée, sont des signes d’alerte. L’ostéodensitométrie peut être prescrite par le médecin traitant ou un spécialiste rhumatologue. En fonction des résultats, un traitement adapté pourra être mis en place. Malheureusement, les femmes ne sont pas suffisamment informées et elles sont trop peu nombreuses à se faire soigner. Les indications théoriques à dépister et traiter l’ostéoporose après la survenue d’une fracture de fragilité font face à des difficultés pratiques d’organisation du parcours de soins (passage aux urgences, puis retour à domicile…). C’est ainsi que de nouvelles organisations, les « filières fractures » (environ 50 en France), ont été mises en place le plus souvent à l’hôpital pour optimiser la prise en charge des patients déjà fracturés.

on dénombre près de 500 000 nouvelles fractures ostéoporotiques par an […] Prévenir, dépister précocement et traiter sont les trois piliers de la lutte contre cette maladie silencieuse.

Quelles sont les avancées des traitements ?

Les principaux traitements de l’ostéoporose freinant la résorption osseuse sont les bisphosphonates, notamment par voie orale, qui constituent le traitement de première intention. Afin de diminuer les contraintes liées à la prise, des améliorations galéniques ont été réalisées pour faciliter la prise et améliorer l’observance. Chez les femmes ayant des facteurs de risque de fracture ostéoporotique, un traitement hormonal de la ménopause peut être proposé en début de ménopause pour prévenir l’ostéoporose.

Avant tout traitement spécifique de l’ostéoporose, des mesures hygiéno-diététiques sont indispensables. Il faut corriger une éventuelle carence en vitamine D et avoir un apport suffisant en calcium de préférence par l’alimentation. Lorsque l’apport alimentaire en calcium ou l’exposition au soleil sont insuffisants, des médicaments associant calcium et vitamine D peuvent être prescrits. Enfin, la pratique d’une activité physique adaptée et régulière est conseillée (marche, jogging…) pour renforcer la solidité osseuse.

Comment Theramex s’engage-t-il aux côtés des femmes ?

Theramex est un laboratoire dédié à la santé des femmes et à leur bien-être. Avec un large portefeuille de spécialités couvrant la contraception, la fertilité, la ménopause et l’ostéoporose, nous accompagnons les femmes à chaque étape de leur vie. L’impact de l’ostéoporose est encore trop souvent sous-estimé. Notre engagement est d’informer, de sensibiliser et de mieux faire comprendre aux femmes tout l’enjeu de l’ostéoporose afin qu’elles soient dépistées et traitées efficacement pour améliorer leur qualité de vie.

Plus les femmes auront une meilleure connaissance de la maladie, plus elles seront pro-actives dans leur prise en charge, ce qui leur permettra de réduire ou d’éliminer les risques de fracture.

L’ostéoporose n’est pas une fatalité, il est possible d’anticiper les risques tout au long de la vie, en préservant son capital osseux. Prévenir, dépister précocement et traiter sont les trois piliers de la lutte contre cette maladie silencieuse.

Christine Fallet


Article extrait du dossier Grand Angle spécial Rhumatologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 13 décembre 2022.

Photos © Theramex France / DR