Au cœur de la santé des femmes

Pour les patientes, aussi bien que pour ses collaboratrices, le laboratoire Gedeon Richter France s’engage pour les femmes. Rencontre avec Emmanuel Eumont, Président de Gedeon Richter France.

Quelle importance le laboratoire Gedeon Richter France accorde-t-il aux femmes ?

La santé des femmes est notre raison d’être. Le laboratoire Gedeon Richter a été créé il y a cent vingt ans. Aujourd’hui, en France, nous sommes 100 % dévolus à ce sujet, notre ambition étant de devenir leader en Europe où la quasi-totalité de nos traitements sont produits. Cette implication pour les femmes est plus globale et concerne aussi nos collaboratrices. La filiale France, créée il y a dix ans, compte 75 % de femmes. Notre comité de direction est quant à lui à 50 % féminin. Cet engagement est reconnu, et nous avons été labellisés « Best Workplace for Women 2022 ». Cette certification est l’aboutissement d’un alignement complet entre notre vocation et notre organisation.

Nous nous focalisons sur quatre domaines : la fertilité, les pathologies utérines (endométriose, maladie fibromateuse utérine), la contraception et les infections vaginales. Face à ces pathologies, notre objectif est d’innover en rendant accessibles nos solutions thérapeutiques afin d’améliorer et de simplifier la vie des femmes.

Comment le laboratoire apporte-t-il des solutions thérapeutiques ?

Nous nous focalisons sur quatre domaines : la fertilité, les pathologies utérines (endométriose, maladie fibromateuse utérine), la contraception et les infections vaginales. Face à ces pathologies, notre objectif est d’innover en rendant accessibles nos solutions thérapeutiques afin d’améliorer et de simplifier la vie des femmes. Nous avons, par exemple, mis à disposition en 2015 le premier biosimilaire* de follitropine pour les femmes en parcours d’assistance médicale à la procréation avec un système innovant injectable à usage unique, plus simple à utiliser pour les femmes. Les biosimilaires ont l’avantage de diversifier l’offre thérapeutique et de générer des économies pour l’Assurance-Maladie et ainsi permettre de soigner plus de patientes à coût équivalent. Pour nous, innover, c’est aussi démocratiser l’accès aux traitements, comme nous avons pu le faire avec le remboursement du premier dienogest dans l’endométriose. Ce remboursement a permis à plus de 70 000 femmes d’être traitées chaque mois, alors qu’elles n’étaient que 500 avant le remboursement. Dans le domaine de la contraception, nous commercialisons un nouveau contraceptif oral à base d’estétrol. Cette innovation a été sélectionnée à deux reprises au prix Gallien en France et a été aussi nominée en Belgique et aux Etats-Unis. Notre prochain objectif est de mettre à disposition des femmes un traitement innovant dans le fibrome utérin. Ce challenge nous tient particulièrement à cœur, car aujourd’hui en France la prise en charge de la maladie fibromateuse utérine n’est pas optimale.

Au-delà des traitements, comment le laboratoire contribue-t-il à faire progresser les connaissances dans la santé de la femme ?

Nous travaillons avec tous les acteurs de la santé des femmes : les professionnels de santé, les sociétés savantes, mais aussi les associations de patientes. Notre but est d’augmenter le niveau de connaissances scientifiques et de mieux appréhender le vécu des femmes pour améliorer les pratiques et les parcours de soin. Avec les professionnels de santé, nous sommes impliqués dans la recherche scientifique, notamment à travers le soutien de projets de recherche et de bourses de sociétés françaises savantes concernées : la Société de Chirurgie gynécologique et pelvienne (SCGP), la Fondation pour la Recherche sur l’Endométriose, le Collège national des Gynécologues et Obstétriciens français (CNGOF).

Depuis 2017, le laboratoire a largement investi en France dans des projets de recherche fondamentale ou appliquée. Avec le corps médical, nous œuvrons en outre au projet appelé « Fusion ». Il permet à des experts de travailler sur des thématiques non encore solutionnées, afin d’apporter des éléments de réponse et d’améliorer la prise en charge des patientes. Les recherches qui en résultent sont publiées dans des revues scientifiques internationales.

Depuis trois ans, nous avons soutenu 10 groupes de recherche. Nous travaillons aussi main dans la main avec les associations de patientes, notamment en effectuant des enquêtes. A ce jour, nous en avons réalisé quatre et une autre est à venir. La première enquête portait sur le parcours des femmes atteintes d’endométriose, en collaboration avec EndoFrance  ; la deuxième, sur l’expérience des femmes et des couples en parcours d’AMP avec le Collectif BAMP ! ; la troisième, sur le vécu des femmes souffrant de ménorrhagies (régles abondantes et longues), a été conduite avec EndoFrance. La dernière, qui concerne la préservation de la fertilité dans un contexte non médical, à la suite de la nouvelle loi de bioéthique, a été menée avec le Collectif BAMP ! Enfin, une nouvelle enquête est en projet avec Fibrome Info France, plus spécifiquement sur la maladie fibromateuse utérine. Avec ces actions, nous souhaitons apporter notre pierre à l’édifice. Nous allons persévérer pour faire progresser la science et les parcours de soin. Notre souhait est également de rester une best place to work pour conserver cet alignement stratégique en faveur des femmes et pérenniser l’entreprise.

Gézabelle Hauray

* Un médicament biosimilaire est un médicament biologique cliniquement comparable à un médicament biologique de référence.


Article extrait du dossier Grand Angle spécial Santé des femmes réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 26 janvier 2023.

Photo © Gedeon Richter / DR