MACULA : Une révolution en imagerie

Combinaison de l’angiographie et de l’OCT, une technique d’imagerie – l’angioOCT – ouvre un nouveau pan de l’histoire des pathologies de la macula. Le Pr Eric Souied, Président de la Fédération France Macula, en détaille les enjeux.

Depuis près d’un an, un outil d’imagerie, l’angio-OCT, ouvre des perspectives inédites dans l’étude et le diagnostic des maladies de la macula, à laquelle appartient la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), maladie de la vision très répandue, qui touche près de 25% des plus de 75 ans.

Nous pouvons détecter les modifications du flux vasculaire sans injection de colorant. Nous visualisons même de nouvelles structures

Jusqu’à présent, les ophtalmologistes disposaient de l’angiographie, technique qui permet de voir une anomalie des vaisseaux en injectant au préalable un colorant au patient, et de l’OCT (tomographie de cohérence optique) qui propose des coupes sagittales de la rétine au micron près.  « L’angio-OCT est une angiographie plus précise, sans injection de colorant. Nous pouvons détecter les modifications du flux vasculaire sans injection de colorant. Nous visualisons même de nouvelles structures », détaille le Pr Eric Souied, chef de service ophtalmologie au CHI de Créteil, et Président de la Fédération France Macula.

Sur les douze derniers mois, son équipe – leader international de cette technologie – a publié une vingtaine d’articles scientifiques et écrit 3 livres sur le sujet.

« Nous devons créer un nouveau langage pour définir ce que nous voyons dans chaque pathologie de la macula. Après cette première étape descriptive, nous entrons dans la deuxième phase qui est d’utiliser cet outil pour améliorer nos diagnostics et nos traitements », ajoute le Pr Eric Souied. Il vient de créer un groupe de réflexion au niveau international de praticiens spécialisés pour définir ensemble un langage commun, les courbes d’apprentissages, et les modalités d’examens optimales.

Anne Pezet pour CommEdition.