DE NOUVELLES ARMES THÉRAPEUTIQUES DANS LA DMLA

Quelle que soit la forme de la DMLA, les recherches avancent et donnent de l’espoir aux patients. Tour d’horizon des traitements avec le Pr Eric Souied, chef du service ophtalmologie au CHI de Créteil, et président de la toute nouvelle Fédération France Macula.

Maladie de la vision très répandue (soit près de 25 % des plus de 75 ans), la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) fait l’objet de nombreuses recherches. En particulier pour la forme exsudative – communément appelée « forme humide » – où les molécules thérapeutiques sont désormais bien connues des cliniciens, avec une optimisation de la prise en charge du patient. « Nous aurons bientôt la possibilité de combiner deux traitements avec des modes d’actions complémentaires : les anti-VEGF et les anti-PDGF. Cette combinaison devrait donner de meilleurs résultats, voire de permettre de guérir certains patients » détaille le Pr Eric Souied, chef du service ophtalmologie au CHI de Créteil. En ce qui concerne la forme atrophique de la DMLA – « forme sèche » –, près de douze molécules sont en développement clinique, dont deux en essais de phase III, dernier avant la commercialisation.
Avec l’arrivée de ces traitements, de réels espoirs de voir bientôt cette maladie incurable devenir une maladie chronique se profilent.
En attendant, chacun peut miser sur la prévention, puisque des travaux ont mis en évidence le rôle des oméga-3 à longue chaîne, à forte dose, sur l’apparition des symptômes mais aussi sur la protection du second oeil lorsque la DMLA est déjà présente.
Toutes ces avancées seront mises en avant lors de la Journée DMLA, organisée sous l’égide de la Fédération France Macula, présidée par le Pr Souied. « Nous avons créé ce réseau de médecins cliniciens en 2013, notamment pour faciliter le déploiement d’essais cliniques multicentriques et promouvoir les études indépendantes, comme celle de Laurent Kodjikian », précise le Pr Eric Souied. Cette étude réalisée sur 500 patients français, dont 109 au CHI de Créteil, a permis de comparer les effets de deux traitements concurrents dans la DMLA.

Anne Pezet