Une source majeure d’innovations thérapeutiques

Les biotechnologies avec leurs approches spécifiques ont apporté de nouvelles solutions thérapeutiques. Ces innovations sont le fruit essentiellement de PME qu’il faut soutenir afin de créer une filière solide et dynamique.

Du 15 au 18 juin à Philadelphie, la convention BIO2015, rendez-vous mondial des biotechnologies, permet de mesurer l’ampleur des innovations issues des biotechnologies, en particulier dans le secteur de la santé. Ils ont changé la vie de certains patients, et les pratiques médicales : diabète, polyarthrite rhumatoïde, cancer du sein … Les médicaments issus des biotechnologies,en 2020, représenteront environ 20% du marché pharmaceutique mondial.En France, au 31 mai 2014, 173 biomédicaments étaient commercialisés en France, d’après les chiffres du LEEM, syndicat professionnel de l’industrie pharmaceutique.

L’arrivée des biomédicaments s’est concrétisée au début des années 2000, avec les traitements ciblés dans le cancer. Mais déjà, se profilent d’autres innovations de rupture : thérapie génique, thérapie cellulaire, cellules souches, nanotechnologies… Ces innovations sont portées par les entreprises de biotechnologies qui explorent sans cesse de nouvelles voies d’approche pour répondre aux besoins médicaux.Afin de garder cette dynamique d’innovation, il est essentiel de favoriser le développement des PME de biotechnologies. Or il reste difficile pour elles de trouver les financements privés suffisants, et elles se tournent très vite vers la bourse. En 2014, près de 60 sociétés étaient cotées en France. Et depuis janvier dernier, BoneTherapeutics, SafeOrthopaedics, Sensorion, Plant Advanced Technologies se sont lancés dans cette aventure et d’autres sont en cours comme Abivax. La bourse américaine, le Nasdaq attire de plus en plus. Après DBV et Cellectis, Ceylad (ex Cardio3Biosciences) tente sa chance. Mais beaucoup d’autres restent en manque de financements.

Afin d’éviter de trop fragiliser le secteur, il faut renforcer les capacités d’investissements dans ces sociétés. Ces financements ne servent pas uniquement à la recherche mais également à la production, complexe et spécifique, de ces produits biotechnologiques. De nouvelles filières se structurent autour de la bioproduction et sont à soutenir pour assurer l’avenir industriel de la production de médicaments en France.

Anne Pezet