Cette association fait venir des enfants des pays pauvres pour les guérir de leurs malformations cardiaques.

Depuis 1996, Mécénat Chirurgie cardiaque rend le sourire à des milliers de familles à travers le monde. Fondée par le Pr Francine Leca, première femme française à être nommée chef de service en cardiologie pédiatrique, l’association fait venir en France des enfants de pays défavorisés atteints de malformations cardiaques. « Près d’un enfant sur cent naît dans le monde avec une malformation cardiaque, indique Orso Chetochine, Directeur de l’association. Beaucoup ne peuvent pas être opérés dans leur pays, pour des raisons de coût ou d’absence de service spécialisé. »

EN PLUS DE VINGT CINQ ANS, PLUS DE 4 400 ENFANTS ONT ÉTÉ PRIS EN CHARGE

« Transportés grâce à Aviation Sans Frontières, les enfants sont ensuite reçus et accompagnés par des familles d’accueil durant les deux mois de leur parcours de soins en France, précise Orso Chetochine. Leur rôle est essentiel, car ces enfants sont loin de leurs parents, désorientés dans un pays qu’ils ne connaissent pas. » L’intervention chirurgicale coûte en moyenne 12  000 euros, un tarif négocié « à prix coûtant » avec les 11 hôpitaux partenaires en France. Des coûts maîtrisés, notamment grâce au développement de la prise en charge en ambulatoire, permettant de réduire les durées d’hospitalisation. L’association, très portée sur les nouvelles technologies, développe des programmes de formation à la cardiologie pédiatrique. Gratuits, adaptés à tous les niveaux d’apprentissage et accessibles partout dans le monde grâce au digital, ils sont adressés à des médecins étrangers souhaitant se former dans cette spécialité. « Dans de nombreuses régions du monde, la cardiologie pédiatrique n’existe pas, explique le Directeur. Il est essentiel pour nous de former les médecins qui exercent au plus près des enfants cardiaques afin qu’ils nous envoient des dossiers médicaux complets et des diagnostics fiables. »

L’association met également à profit l’imagerie 3D afin de transformer un scanner en une visualisation 3D de l’anatomie du patient. Les médecins sont ainsi capables de poser un diagnostic, de prévoir avec précision le geste opératoire à effectuer quand celui-ci est possible et d’enseigner en échangeant avec les médecins étrangers sur des cas concrets. « L’objectif final est de toujours améliorer le parcours de soins des enfants ! », conclut Orso Chetochine.

Pour faire un don : www.mecenat-cardiaque.org


Article extrait du dossier Grand Angle spécial Cardiologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 30 septembre 2023.

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