Les cancers du sang bénéficient ces dernières années d’avancées thérapeutiques majeures, grâce aux dernières générations d’immunothérapies. Anticorps bispécifiques, anticorps conjugués, CAR-T cells… l’enjeu est aujourd’hui de combiner en fonction du profil de chaque patient traité.

Liés à des altérations des cellules du sang – globules blancs, globules rouges et plaquettes – les cancers hématologiques touchent plus de 35  000 personnes en France. Trois formes sont les plus fréquentes : les leucémies, les lymphomes et le myélome multiple. Derrière ces trois grandes familles, de nombreux sous-types de cancers sont répertoriés, dont les pronostics et les traitements sont très variés. Atteignant le sang, mais également la moelle osseuse et le système lymphatique, ces cancers appellent à des stratégies thérapeutiques complexes, personnalisées selon le profil du patient et le stade de la maladie, et combinant plusieurs approches.

A la chimiothérapie, longtemps traitement de référence mais à l’efficacité variable et aux conséquences lourdes pour la vie du patient, peuvent s’ajouter des séances de radiothérapie et, dans certains cas, le recours à des greffes de cellules souches, notamment pour s’attaquer à la leucémie et à certains lymphomes non hodgkiniens. Surtout, ces dernières années, l’immunothérapie, d’abord développée contre les cancers solides, permet de progresser à grands pas en onco-hématologie. Au-delà des cancers hématologiques, d’autres maladies du sang, comme l’hémophilie ou la drépanocytose, bénéficient des avancées proposées par la thérapie génique. Des résultats prometteurs pour ces médicaments visant à remplacer un gène défectueux par un gène sain se confirment aujourd’hui, étude par étude.

Stéphane Corenc


Article extrait du dossier Grand Angle spécial Hématologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 10 décembre 2023.

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Légende : illustration 3D de lymphocytes T attaquant des cellules de leucémie myéloïde aiguë (LAM) dans le flux sanguin.