La prise en charge des maladies du sang bénéficie des avancées thérapeutiques les plus récentes, comme l’immunothérapie, la thérapie cellulaire et la thérapie génique. Mais le combat continue pour guérir un jour de ces pathologies.
Appelées hémopathies, les maladies du sang touchent les cellules qui le composent. Trois grandes familles sont répertoriées : les maladies des globules rouges, celles des globules blancs et les maladies qui affectent les plaquettes. Et d’autres pathologies concernent l’ensemble des organes contribuant à la production du sang, comme la moelle, les ganglions lymphatiques, la rate, les tissus lymphoïdes… Leur gravité varie fortement, de la simple anémie (baisse anormale du taux d’hémoglobine dans le sang) aux hémopathies dites « malignes » (cancers du sang). Les hémopathies malignes affectent près de 35 000 personnes chaque année, pour moitié des personnes âgées, mais également des enfants et des jeunes adultes. Trois types sont plus fréquemment diagnostiqués : les leucémies, les lymphomes et les myélomes. Dans le cas des leucémies, on observe une prolifération anormale de cellules jeunes ou matures dans la moelle osseuse. Les lymphomes désignent des tumeurs qui se développent dans les ganglions. Enfin, les myélomes se localisent également dans la moelle osseuse, avec un dérèglement des plasmocytes qui « colonisent » l’organisme et empêchent la production de cellules normales du sang (globules rouges, globules blancs et plaquettes). Grâce aux avancées thérapeutiques de ces deux dernières décennies, le traitement de ces cancers du sang progresse à grands pas. Associées aux bénéfices des biomarqueurs, les thérapies ciblées sont de plus en plus personnalisées, en fonction du profil génétique du patient et des caractéristiques des cellules tumorales. La tendance est également à l’ultraprécision : les molécules sont conduites au cœur même de la cellule tumorale, ce qui permet de limiter les doses, de réduire les effets secondaires et d’augmenter l’efficacité des traitements. Aujourd’hui, de plus en plus de ces formes de cancers peuvent être chronicisées. Mais, pour les patients, c’est souvent un long combat, avec des risques fréquents de rechute et la nécessité d’entrer dans de nouveaux protocoles thérapeutiques.
Antoine Largier
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Hématologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 8 décembre 2024.