Jouer sur les volumes, induire le « réveil » de certaines fonctions cellulaires : la médecine esthétique fait sa révolution ! Le Dr Jean-Jacques Deutsch, Secrétaire Général de la Société Française de Médecine Esthétique (SFME) présente ce changement de paradigme.
« La compréhension des mécanismes du vieillissement nous permet aujourd’hui d’aller traiter avec précision certains points du visage pour déclencher une réaction en chaîne et ralentir le processus du vieillissement. L’effet perdure dans le temps, grâce à ce rétablissement de l’état initial. Par exemple, il suffit de rétablir des volumes sous le muscle, celui-ci se remet en tension, et peau et tissu graisseux se remettent en place. Cette action relance l’activité de certaines cellules, la qualité de la peau s’améliore alors même que nous n’y avons pas encore touchée. Jusqu’à présent, les actions débutaient surtout en surface. La médecine esthétique « cosmétique » se transforme en médecine esthétique « thérapeutique », grâce aux avancées scientifiques.
Les stimulations diverses du derme et du tissu conjonctif par des procédés mécaniques, par des techniques photoniques, la radiofréquence ou les ultrasons, ont montré qu’elles entrainaient une induction tissulaire avec une production de collagène, voire d’élastine, même sur une peau âgée. Les dernières études scientifiques dans ce domaine permettent de bien comprendre les mécanismes moléculaires sous-jacents. Depuis trente ans, les innovations sont permanentes en médecine esthétique et un certain nombre de gestes chirurgicaux se sont transformés en techniques médicales : injections de toxine botulique, micro-implants, inducteurs tissulaires, fils tenseurs, lyse de la graisse, remodelage… Cela implique aussi pour le médecin esthétique de bien connaître l’anatomie. Ce ne sont pas des gestes anodins.
Or, en France, la formation pratique dispensée au sein des Diplômes universitaires n’apparait pas suffisante. La Société Française de Médecine Esthétique (SFME), qui organise son prochain Congrès au Palais des Congrès à Paris, les 16 et 17 septembre 2016, se bat depuis vingt ans pour créer un Diplôme d’Etat comportant des stages pratiques validés. C’est essentiel pour assurer une sécurité optimale pour les patients. Les médecins doivent recevoir une formation spécifique pour accompagner les évolutions et révolutions de la médecine esthétique. »