Plus tonique, plus éclatante, notre peau, et surtout celle du visage, est au cœur des préoccupations de chacun, comme reflet de notre qualité de vie. La médecine esthétique monte en technicité pour répondre à ces attentes.
La peau est un organe complexe qui assure de nombreuses fonctions biologiques. Le vieillissement cutané résulte de la conjugaison de trois facteurs clés : la fonte de la graisse, l’attraction terrestre et l’altération qualitative qui se traduit par une peau moins lumineuse, moins hydratée, moins élastique. Pour lutter contre ce vieillissement, les techniques s’étoffent chaque année. Les dernières innovations et les nouveaux protocoles sont discutés chaque année lors de l’IMCAS (International Master Course on Aging Skin), congrès le plus important au monde en médecine esthétique sur le plan médical. Il a lieu à Paris, du 26 au 29 janvier, et rassemble près de 8000 participants venus de 85 pays, et 530 speakers. A cette occasion, fin janvier, les derniers chiffres du marché seront publiés, confirmant les tendances déjà amorcées depuis quelques années. En 2015, la croissance affichée était de 8,2%, soit un chiffre d’affaires de près de 6,9 milliards d’euros. La dynamique ne devrait pas se démentir avec des prévisions pour 2020 de 10,5 milliards d’euros.
Si la croissance reste essentiellement due aux pays asiatiques, cependant, en Europe et en France, la médecine esthétique séduit un public toujours plus large grâce au développement des traitements peu ou non invasifs, et une efficacité des produits mieux démontrée. Cette tendance explique la croissance importante des cosméceutiques – mariage de cosmétique et pharmaceutique -, qui regroupent des crèmes anti-âge actives. Les produits d’injection – toxines botuliques, acide hyaluronique – et les équipements à base d’énergie (radiofréquence, ultrasons, etc.) restent cependant les deux premiers segments de marché. Les attentes sont de plus en plus fortes au niveau du remodelage du corps, et de nouvelles applications émergent dans le domaine vasculaire ou gynécologique, par exemple.
C’est pourquoi, la médecine esthétique concerne aujourd’hui un nombre de plus en plus grand de professionnels de santé : les chirurgiens, les dermatologues, les gynécologues… La formation de ces professionnels est un élément essentiel pour la qualité et la sécurité des soins prodigués. Les utilisateurs ont une exigence de très grande qualité et sécurité, ce qui nécessite des professionnels de santé bien formés au bon usage de ces produits, et des études cliniques réalisées avec les standards de l’industrie pharmaceutique. Répondre à ces exigences est la clé de la future croissance.