Alors que la croissance ralentit en Europe et aux Etats-Unis, le marché de la médecine esthétique reste dynamique, porté par les produits injectables. Il devient donc urgent de mettre en place des formations dédiées pour les médecins qui veulent se tourner vers cette discipline.

Atténuer les rides, garder une peau éclatante, ne pas perdre en volume, les demandes vis-à-vis de la médecine esthétique sont nombreuses mais avec une constante en France : toutes les interventions doivent paraître les plus naturelles possible. Comment répondre à ces besoins ? Les participants du 35e Congrès national de médecine esthétique et de chirurgie dermatologique, organisé à Paris les 12 et 13 septembre 2014, ont deux jours pour débattre des évolutions des demandes, des techniques, du besoin de formations…
Depuis le lancement du Botox dans les années 1990 en médecine esthétique pour atténuer les rides du haut du visage, les injections de toxine botulinique, d’acide hyaluronique ou de produits de comblement se sont largement répandues, et la demande est toujours soutenue.

Les produits injectables demeurent le premier marché en valeur de la médecine esthétique

Ils vont croître de 7 % en moyenne d’ici à 2018, selon l’étude annuelle de l’International Master Course on Aging Skin (IMCAS), publiée début 2014. Le marché mondial de la médecine esthétique, en dépit de la crise économique, reste dynamique.
Il est évalué à 4,6 milliards d’euros en 2013, en hausse de 7,3 % comparé à 2012, et un taux de croissance identique est attendu en 2014. Globalement, la croissance annuelle du marché mondial entre 2014 et 2018 devrait être de 7,2 %, pour atteindre 6,6 milliards d’euros. Le marché européen de l’esthétique médicale passerait ainsi de 1,1 milliard d’euros en 2014 à 1,2 milliard en 2018. Sans surprise, c’est l’Asie qui devrait afficher la plus grande croissance sur cette période, avec un marché qui devrait atteindre 1,4 milliard d’euros et une croissance annuelle de 12,6 %.

Si la demande est de plus en plus grande, les patientes attendent des solutions plus douces, plus naturelles.

Les équipements en laser, en radiofréquence ou encore en ultrasons entrent dans l’équipement de base des médecins esthétiques. La croissance des ventes de ces équipements s’établit à plus de 8,5 % par an. Ces équipements représenteraient 2,3 milliards d’euros en 2018, soit 35 % du marché mondial, et prendraient ainsi la première place dans le marché de la médecine esthétique. Le recours à la médecine esthétique n’est plus l’apanage d’une certaine classe sociale car, avec l’étendue de palette de techniques et le développement des techniques non invasives, les pratiques se sont démocratisées.

La clientèle des médecins esthétiques rassemble aujourd’hui toutes les classes sociales et tous les âges.

Cependant, des difficultés apparaissent dans le développement de la médecine esthétique. Les sociétés savantes réclament depuis plusieurs années une formation spécifique des médecins voulant pratiquer la médecine esthétique, ainsi qu’une certification des produits en plus du marquage CE, même si le niveau des exigences réglementaires s’est élevé pour les dispositifs médicaux. Objectif : renforcer la sécurité des patients et la crédibilité des praticiens.

Anne Pezet pour CommEdition.