La prise en charge globale d’une bonne santé doit se voir sur le visage avec une peau resplendissante. Les médecins esthétiques répondent à ces demandes mais exigent des produits de qualité, avec la mise en place d’une certification spécifique.
Manger équilibré, faire du sport et…avoir bonne mine. C’est l’équation à respecter aujourd’hui pour bon nombre de patients qui viennent voir un médecin esthétique. Il ne s’agit plus de rajeunir ni de cacher, mais plutôt de présenter une qualité de peau qui démontre une vie saine. « Cette demande est autant l’apanage des femmes que des hommes, qui sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à se tourner vers la médecine esthétique. Les patients associent la médecine esthétique à une prise en charge globale de leur santé, ce qui est l’une des préoccupations de l’AFME », souligne Catherine de
Goursac, médecin esthétique et membre du conseil d’administration de l’Association française de médecine morpho-esthétique et antiâge (AFME). Cette qualité de peau est obtenue avec des procédés de moins en moins invasifs pour des résultats de plus en plus naturels.
Les médecins esthétiques répondent à ces évolutions des besoins en adaptant leurs techniques et avec l’acquisition de nouveaux appareils : laser froid, ultrasons focalisés, etc. Ce qui nécessite une formation continue. « Les membres de l’AFME s’engagent en signant une charte de qualité, en suivant plusieurs congrès scientifiques chaque année et en publiant régulièrement », rappelle Catherine de Goursac. L’association publie elle-même un journal d’information pour ses adhérents. Une formation continue essentielle aux yeux de l’AFME pour assurer la sécurité des patients et la qualité des soins, mais depuis plusieurs années l’association milite aussi afin d’obtenir une certification des produits, en plus du marquage CE. « Le marquage CE est insuffisant. Nous demandons à ce que tout produit soit fabriqué en suivant des normes de qualité, une traçabilité telle que l’appliquent les grands laboratoires sur leurs sites industriels.
Le gouvernement doit mettre en place une certification pour assurer la qualité des produits, notamment injectables », continue Catherine de Goursac. Autre évolution de la médecine esthétique, elle s’est démocratisée et peut s’adapter à tous les budgets. Pour certains patients, une simple stimulation mécanique suffit. La clientèle des médecins esthétiques comprend aujourd’hui des patients de tous horizons, et avec tous les budgets, dont l’ambition est plus de préserver leurs atouts que de rajeunir.
Anne Pezet