Tous les acteurs concernés affichent aujourd’hui un objectif clair et ambitieux : changer la trajectoire de ces pathologies.

8 000 nouveaux cas chaque année,un cas diagnostiqué toutes les heures, dont 20 % sont des enfants (1). Ces chiffres parlent d’eux-mêmes et font des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) une véritable priorité de santé publique, tant elles pèsent sur la qualité de vie des patients et sur la société tout entière. L’ambition d’alléger le fardeau des MICI, voire de les éradiquer, guide l’ensemble de l’écosystème. Il reste certes beaucoup à découvrir, à comprendre et à faire pour y parvenir, mais, loin de s’épuiser, la recherche dans le domaine connaît un regain de dynamisme.

Un nouveau consensus fait évoluer la prise en charge des MICI, aujourd’hui concentrée sur un contrôle précoce de la maladie pour permettre ensuite aux patients un retour à une vie normale. Cette approche implique un niveau d’exigence en termes de rémission, qui nécessite de disposer de traitements encore plus efficaces.

Biothérapies spécifiques, cellules souches, microbiote, associations de biothérapies, biomarqueurs, les voies de recherche poursuivies sont multiples pour répondre aux nouvelles ambitions de prise en charge des MICI, tant du point de vue de l’efficacité des traitements que de celui du confort des patients. L’accent est également mis sur la recherche de solutions pour gérer la complication probablement la plus invalidante de ces maladies  : les fistules péri-annales complexes. Les MICI ont emprunté le virage ambulatoire, et les laboratoires pharmaceutiques s’emploient à développer des formes galéniques de leurs traitements pour permettre aux patients de vivre et de travailler normalement en se soignant chez eux.

Lever les tabous

Les initiatives visant à faciliter le parcours du patient se multiplient avec, notamment, l’arrivée de solutions digitales. Enfin, la volonté de lever le tabou de ces maladies est maintenant partagée par l’ensemble des acteurs, médecins, laboratoires et patients, sous l’impulsion de l’AFA Crohn RCH France, association de malades et proches qui œuvre sans relâche pour médiatiser l’expérience des patients et ainsi faire comprendre le fardeau que représentent les MICI. Tout cela dans un seul et même but  : le retour à la vie normale pour tous les patients atteints de MICI !

Sandrine Guinot Mosetti

1) Dossier de presse Journée mondiale des MICI 2022.

Legende photo :

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, maladie de Crohn et rectocolite hémorragique, se caractérisent par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, due à une dérégulation du système immunitaire.


Article extrait du dossier Grand Angle spécial MICI réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 20 mai 2022.

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