La prise en charge des MICI évolue et la qualité de vie du patient est aujourd’hui au centre du parcours de soins.

La prévalence des MICI augmente inexorablement dans les pays développés et les acteurs de l’écosystème de ces maladies, rectocolite hémorragique et maladie de Crohn, sont plus que jamais mobilisés. La prise en charge des MICI n’est heureusement pas un long fleuve tranquille, entre la découverte de traitements innovants et puissants et l’évolution des objectifs thérapeutiques, ce n’est que du positif pour les patients. Viser la cicatrisation et la suppression de l’inflammation et non plus seulement le contrôle des symptômes, mettre au point des stratégies pour utiliser les nombreux médicaments aujourd’hui disponibles de la meilleure façon possible pour chaque patient, ces actions ne sont plus simplement des ambitions. Elles sont devenues des objectifs quotidiens pour les médecins. La qualité de vie est aujourd’hui centrale dans la prise en charge des MICI, conduisant les praticiens à œuvrer pour la mise en place d’approches non thérapeutiques d’accompagnement du patient, sur le plan physique, psychologique et social notamment. La recherche innove pour mettre à disposition des patients des traitements avec des formes galéniques leur facilitant la vie. La décision médicale partagée se généralise, permettant ainsi un dialogue franc entre le médecin et son patient pour aboutir au meilleur choix de traitement pour ce dernier.

Mais il reste d’importants enjeux à relever, comme faciliter l’accès aux traitements innovants pour les patients en impasse thérapeutique ou découvrir des biomarqueurs prédictifs de l’efficacité des traitements. Etoffer l’arsenal thérapeutique pour traiter les patients non répondeurs aux thérapies existantes, qui peuvent représenter jusqu’à un tiers de l’ensemble des malades, reste aussi le défi quotidien des chercheurs. Ainsi, tous ces acteurs poursuivent-ils leurs efforts pour soigner toujours mieux.

Sandrine Guinot-Mosetti


Article extrait du dossier Grand Angle spécial MICI Hépato-gastro-entérologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 15 mars 2024.

Photo © DR