Une recherche d’excellence dans les pathologies de l’œil

« Nous ne sommes qu’au début de grandes évolutions dans le domaine de l’ophtalmologie, avec des avancées technologiques tout à fait passionnantes : la rétine artificielle, la thérapie génique et cellulaire avec la reprogrammation des cellules souches, l’imagerie dont la résolution atteint le niveau de la cellule.

L’Institut de la Vision, depuis près de six ans, se place au cœur de l’innovation en développant nos propres projets ou en testant avec nos patients les meilleurs projets issus d’autres équipes. Plus de 53 essais cliniques – dont plusieurs de thérapie génique – sont menés actuellement au sein de l’Institut qui mêle sur un site unique de la recherche académique finalisée ou non, clinique, industrielle, et des patients autour du handicap visuel.

Notre objectif est de positionner la France et les patients français dans une dynamique d’excellence de la recherche et d’innovation.

Près de 300 chercheurs, et cliniciens, et de nombreux industriels, travaillent ensemble, ce réseau public-privé étant un des éléments clés de la profusion et du potentiel des projets de rupture technologique menés.

Notre objectif est de positionner la France et les patients français dans une dynamique d’excellence de la recherche et d’innovation. Des équipes de recherche internationales sont recrutées, des plateformes technologiques de pointe ont été déployées, comme par exemple le développement d’une imagerie en quatre dimensions en collaboration avec l’Institut Langevin (ESPCI), soutenu par un financement important du Conseil Européen de la Recherche (European Research Council).

Autre plateforme de recherche originale, Homelab est un appartement équipé pour tester des mobiliers adaptés, de l’électroménager, des systèmes de communication homme-machine…, pour améliorer l’autonomie, la sécurité et le bien être des personnes malvoyantes ou aveugles.

Très prometteurs, les résultats de la rétine artificielle ne représentent qu’une partie des ambitions de l’Institut de la Vision. De nombreux travaux s’orientent vers la perception au niveau du cerveau, dans le champ des neurosciences, en collaboration avec l’Institut européen des neurosciences théoriques, dans le cadre du grand projet européen « Human Brain Project » ou du projet Américain de la « Obama Brain Initiative ».

De quoi contribuer encore un peu plus à la progression de la recherche française dans les pathologies de la vision. »

Pr José-Alain Sahel, directeur de l’Institut de la Vision (UPMC, Inserm, CNRS,) et chef de service d’ophtalmologie de l’Hôpital des Quinze-Vingts et de la Fondation Ophtalmologique A. de Rothschild (Paris)