Les pathologies féminines connaissent des progrès notables, notamment en oncologie. Et les associations se mobilisent pour accompagner les femmes dans l’épreuve de la maladie.

Le cancer du sein se situe au 1er rang des cancers chez la femme, mais son taux de mortalité diminue d’année en année. Cela s’explique en partie par l’amélioration des traitements et par un dépistage de plus en plus adapté au niveau de risque de chaque femme. En l’absence de symptômes et de risque élevé, le dépistage est recommandé à partir de l’âge de 50 ans et tous les deux ans. Dépisté tôt, c’est un cancer de bon pronostic, dont le taux de survie à cinq ans est d’environ 87 %. Les nouveaux traitements (immuno-oncologiques, thérapies ciblées…) permettent d’améliorer la prise en charge et différentes associations permettent encore d’augmenter la réponse aux traitements.

Les cancers gynécologiques sont moins bien connus et restent parfois encore tabous.

Le cancer de l’endomètre qui touche les femmes ménopausées en est un exemple. Peu de femmes en connaissent les facteurs de risque (surpoids, tabagisme…). Le cancer de l’ovaire souffre également d’un manque de connaissance de cette maladie. Les femmes ne sont sensibilisées qu’au seul le cancer du col de l’utérus, car il est lié, dans la majorité des cas, aux infections à papillomavirus (HPV) dont on parle beaucoup, avec les frottis de dépistage. Depuis septembre 2023, la vaccination contre les papillomavirus est proposée pour les élèves de cinquième (gratuite et non obligatoire), mais elle ne connaît pas un grand succès…

Environ 10 % des femmes en âge de procréer souffrent d’endométriose

Cette maladie chronique est associée à des douleurs aiguës au moment des règles, des douleurs pelviennes chroniques, de la fatigue, mais surtout une infertilité. Les symptômes ne sont pas vraiment spécifiques de sorte que le parcours diagnostique est parfois long. Un test salivaire est, depuis le début d’année, accessible (accès précoce) pour confirmer le diagnostic. Les traitements hormonaux, analogues de la GnRH, peuvent aider à gérer la maladie. Enfin, autre avancée concernant l’infertilité, l’AMP est ouverte aux couples de femmes et aux femmes seules. Les hôpitaux doivent faire face à un afflux de demandes et les femmes doivent s’armer de patience…

Christine Fallet


Article extrait du dossier Grand Angle spécial Santé des femmes réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 25 janvier 2024.

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