Innovations techniques, nouvelles applications, demande plus forte… Le marché de la médecine esthétique se porte plutôt bien, avec un taux de croissance proche de 10% sur un plan mondial. Les techniques peu invasives sont les plus recherchées.
Garder une peau jeune, sur le visage comme sur le corps, ou encore avoir bonne mine, le public adepte de la médecine esthétique s’agrandit régulièrement avec l’arrivée de techniques moins invasives, plus efficaces et moins onéreuses. Les participants du 36ème congrès national de médecine esthétique et de chirurgie dermatologique organisé à Paris les 12 et 13 septembre 2014 ont deux jours pour suivre les évolutions de ces demandes, et se former aux nouvelles techniques.
Les lasers, toujours plus performants, proposent aujourd’hui des impulsions très courtes, en picosecondes. Les équipements à base d’énergie (laser, ultrasons…) sont présents chez tous les médecins esthétiques. Ils représentent un tiers du marché mondial, soit 2 milliards d’euros en 2014. Ils devraient atteindre 3 milliards d’euros en 2019, selon l’étude annuelle de l’IMCAS (International Master Course on Aging Skin). Mais le premier marché en valeur restent les indétrônables produits injectables (toxines botuliques et produits de comblement anti-rides, essentiellement à base d’acide hyaluronique). Les ventes liées à ces produits devraient passer de 2,3 milliards d’euros en 2015 à 3,2 milliards d’euros en 2019.
Des soins moins invasifs
Si la demande est de plus en plus grande en médecine esthétique, les patientes plébiscitent les solutions non invasives, avec les résultats les plus naturels possibles. Cette tendance explique la croissance des cosméceutiques, qui regroupent des crèmes anti-âge très actives qui sont utilisées avant le recours aux injections. Le marché mondial de ces cosméceutiques devrait dépasser 1,3 milliard d’euros en 2019.L’extension de la palette d’outils toujours plus grands moins invasifs et moins coûteux, entraîne une démocratisation de la médecine esthétique qui entre peu à peu dans tous les foyers comme un prolongement des soins apportés au quotidien pour préserver une certaine qualité de peau.
La médecine esthétique ne connait pas la crise économique, notamment grâce à un marché asiatique très dynamique, qui se place cette année devant le marché européen et qui devrait afficher la plus grande croissance entre 2015 et 2019. Le marché mondial évalué à 5,7 milliards d’euros en 2014, est en hausse de 14,3% comparé à 2013. Il devrait atteindre 6,6 milliards d’euros en 2019. Quant au marché européen de l’esthétique médicale, il passerait de 1,2 milliard d’euros en 2015 à 1,6 milliard en 2019.De quoi attiser les convoitises.
Anne Pezet pour CommEdition.