Les maladies de l’œil sont appelées à augmenter avec le vieillissement de la population et la progression du diabète. Les efforts de recherche doivent se renforcer pour proposer des solutions à la hauteur des enjeux soulevés.

De la cataracte, qui se soigne aujourd’hui avec une opération chirurgicale de 10 minutes, avec réhabilitation visuelle immédiate jusqu’à la mise en place d’implant rétinien, les progrès en matière d’ophtalmologie sont impressionnants ces dernières années, grâce aux avancées de la biologie et de l’instrumentation. Et les enjeux sont énormes.

Plus de 50 millions de personnes en Europe et en Amérique du Nord souffrent de pathologies sources de malvoyance :

  • 30 millions sont touchées par la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA),
  • 20 millions souffrent de rétinopathie diabétique,
  • 6 millions ont un glaucome,
  • 2 millions ont développé une maladie rétinienne orpheline comme la rétinopathie pigmentaire.

Ces chiffres sont amenés à augmenter avec le vieillissement de la population et l’augmentation du diabète. En France, plusieurs millions de personnes sont atteintes par les maladies de la rétine, et environ 800 000 patients sont traités pour un glaucome. Le glaucome constitue la seconde cause de cécité dans les pays développés, après la DMLA.

L’importance du diagnostic posé le plus tôt possible par un ophtalmologiste n’est plus à démontrer.

Il est clé pour donner au patient toutes les chances de stopper sa perte de vue ou de la retrouver. Et sur ce plan, les techniques d’imagerie ont progressé et présentent des résolutions de plus en plus fines, presque au niveau de la cellule.

Côté traitements, chaque année apporte son lot d’avancées médicales porté par une recherche de pointe menée en France, en particulier au sein de l’Institut de la Vision construit au cœur du CHNO des XV-XX, qui est l’un des plus importants centres de recherche intégrée sur les maladies de la vision en Europe.

La thérapie cellulaire est par exemple une des pistes de recherche explorées pour le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).  Autre exemple, plusieurs essais cliniques en thérapie génique sont menés pour traiter les maladies de la rétine héréditaire.

Des implants rétiniens sont également aujourd’hui disponibles, permettant une restauration partielle de la vision. Le consortium public privé SIGHT AGAIN dont l’ambition est de restaurer la vision de patients atteints de rétinopathie pigmentaire à différents stades de la maladie vient d’ailleurs de recevoir 18,5 millions d’euros dans le cadre des investissements d’avenirs.

Ces innovations sont attendues impatiemment par les patients pour lesquels la malvoyance impacte sur la qualité de vie au quotidien.

Anne Pezet pour CommEdition.