Directeur de la division oncologie chez Bristol Myers Squibb France, Grégory Delattre souligne la forte implication du groupe dans l’écosystème français de la lutte contre le cancer.
Quelle est la contribution du groupe Bristol Myers Squibb à la lutte contre le cancer ?
Elle est majeure, à l’instar de l’histoire du groupe, qui fut le pionnier dans la mise à disposition des premières immunothérapies en oncologie et qui reste à la pointe de l’innovation dans la lutte contre la majorité des formes de cancer. Figurant dans le top 10 de la pharma mondiale, Bristol Myers Squibb est une entreprise biopharmaceutique fortement ancrée dans la science, la recherche et la médecine de spécialité, là où les enjeux de santé publique sont importants : oncologie, hématologie, cardiologie et maladies auto-immunes. En phase d’accélération de sa stratégie d’innovation, tout particulièrement dans les thérapies cellulaires, le groupe accroît son portefeuille de produits, afin de répondre aux besoins des patients atteints de maladies graves. Aujourd’hui, nous possédons l’un des pipelines les plus diversifiés et les plus prometteurs du secteur, avec plus de 50 molécules en cours de développement dans 40 domaines thérapeutiques, majoritairement en oncologie et en hématologie. En 2021, nous avons investi 9,5 milliards de dollars dans nos activités de recherche et nous consolidons nos capacités internes au travers de plus de 300 partenariats stratégiques à travers le monde.
Cette année, 9 lancements auront lieu, en particulier dans les cancers génito-urinaires et les cancers gastro-intestinaux.
Quels axes de recherche présenterez-vous à l’occasion du congrès de l’Asco ?
L’Asco sera l’occasion de faire le point sur plusieurs avancées thérapeutiques portées par nos équipes. Dans les cancers du poumon, de la peau, de la vessie, de l’œsophage, mais également dans les maladies et cancers du sang, nos recherches aboutissent à des résultats prometteurs pour améliorer l’espérance de survie et la qualité de vie des patients. Nous évoquerons notamment le rôle majeur des CAR-T cells, des immunothérapies individualisées, pour une meilleure prise en charge des lymphomes et des myélomes. Le rachat récent du site de production de vecteurs, essentiels à la production de CAR-T, de Novartis aux Etats-Unis renforcera encore notre capacité à produire ces nouvelles thérapies. L’autre champ de progrès est celui de l’immunothérapie dans les cancers digestifs avec des réductions observées de 30 % en moyenne de risque de décès des patients au stade métastatique à un an. Et dans les cancers génito-urinaires, nous constatons des allongements de 20 mois en moyenne de la médiane de survie pour le cancer du rein et d’autres avancées majeures dans les cancers de la vessie. Ces progrès constants s’obtiennent en étudiant toutes les pistes possibles de combinaisons thérapeutiques, associant des immunothérapies entre elles, mais également des immunothérapies avec des chimiothérapies et/ou des thérapies ciblées. La médecine de précision est au cœur de notre modèle de développement.
Comment Bristol Myers Squibb s’investit-il en France pour accélérer les progrès de la recherche ?
La France, reconnue mondialement pour la qualité de ses équipes de chercheurs et de cliniciens, est un pays stratégique pour le groupe. La filiale française est, après celle des Etats-Unis, la deuxième filiale pour la recherche clinique, en nombre de patients inclus. En 2022, plus de 20 000 patients, essentiellement atteints de cancer, étaient inclus dans nos programmes de recherche clinique et d’accès précoce, dans 1 175 centres investigateurs répartis sur tout le territoire français. Ces dispositifs représentent un véritable atout pour les patients français, car ils peuvent ainsi accéder aux innovations thérapeutiques, avant même leur mise sur le marché. Preuve de l’importance de la France dans la stratégie du groupe, 10 nouveaux traitements (nouvelles molécules ou nouvelles indications) ont été mis à disposition en 2022. Et cette année, 9 lancements auront lieu, en particulier dans les cancers génito-urinaires et les cancers gastro-intestinaux. Chaque année, nous investissons environ 100 millions d’euros en recherche essentiellement clinique aux côtés des meilleures équipes françaises et nous soutenons en parallèle la recherche publique française au travers de programmes spécifiques, tels qu’#ExploreForCancer, ou de notre Fondation pour la recherche en immuno-oncologie qui, depuis 2015, a attribué 8,5 millions d’euros à 107 équipes de chercheurs français.
S’engager contre le cancer, c’est également accompagner les patients dans leur quotidien…
En effet, nous soutenons plus de 30 associations de patients en France. Pour nous, c’est un devoir d’être aux côtés des patients, afin de les accompagner, de les écouter et de réfléchir ensemble à des sujets tels que l’équité d’accès aux soins, de les informer grâce à des forums comme SpotsInfoPatients et de construire avec eux des solutions qui vont améliorer leur vie, par exemple, grâce à des outils numériques de suivi. Ecouter, éclairer, coconstruire et soutenir sont les 4 piliers fondateurs de la relation de confiance nouée avec les associations de patients afin de permettre à Bristol Myers Squibb de continuer de transformer la vie des patients par la science, et de les accompagner tout au long de leur parcours de soins.
Antoine Largier
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Cancer réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 3 juin 2023.
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