Directeur médical oncologie et hématologie d’AstraZeneca France, Nicolas Ozan détaille les engagements du laboratoire pour mieux soigner les cancers du sang.
Quelle est la place de l’hématologie au sein d’AstraZeneca ?
AstraZeneca est, depuis plus de quarante ans, une entreprise pionnière dans le domaine des cancers dits « solides » (comme les cancers du sein, du poumon, etc.). Notre arrivée dans la prise en charge des cancers du sang, dits « liquides », est plus récente. Forts de notre capacité à innover, nous investissons dans un programme de développement très ambitieux, dans un nombre important de ces cancers du sang, aussi appelés cancers hématologiques, avec la même ambition que dans les cancers solides : éliminer, un jour, ces cancers comme causes de décès. C’est un défi : les cancers hématologiques regroupent un très grand nombre de cancers du sang différents, comprenant de façon non exhaustive les leucémies, les lymphomes ou encore le myélome multiple. Il faut également tenir compte du profil génétique et du stade de la maladie de chaque patient. C’est essentiel afin de proposer le bon traitement, au bon patient et au bon moment. Parmi nos solutions actuelles, nous avons un traitement contre la leucémie lymphoïde chronique (LLC), qui touche près de 4 500 patients par an en France.
Quelles sont vos voies de recherche pour parvenir à éliminer ces cancers comme causes de décès ?
A court terme, nous attendons une nouvelle indication pour un autre type de cancer du sang, le lymphome à cellules du manteau (LCM), à la suite de résultats positifs d’une étude de phase III dans cette maladie. Le potentiel de ce traitement est aussi évalué dans le lymphome diffus à grandes cellules B. Et nos travaux vont bien au-delà : huit mécanismes d’action différents sont actuellement testés par nos équipes dans les cancers du sang. Parmi ces mécanismes d’action innovants développés, certains ciblent et détruisent directement les cellules cancéreuses (par exemple, les thérapies ciblées) et d’autres s’appuient sur le système immunitaire pour les détruire (par exemple, les anticorps bispécifiques), ce qui nous permet aussi de tester des combinaisons de traitement, afin d’espérer apporter des solutions encore plus efficaces contre ces cancers. Enfin, nous sommes également très avancés dans le champ de la thérapie cellulaire, grâce notamment au rachat de Gracell Biotechnologies. Au-delà des progrès constants que nous observons avec ce mode de traitement appelé CAR-T cells (ou cellules CAR-T), l’un des enjeux est de réduire le temps de fabrication des cellules CAR-T, grâce à une nouvelle technologie FasTCAR. Cette technologie réduit le nombre d’étapes de production et donc le temps de fabrication des cellules CAR-T. D’ici à 2030, nous espérons pouvoir apporter de nouveaux médicaments pour traiter sept autres cancers du sang, avec l’objectif de proposer une solution thérapeutique dans plus de 20 sous-types différents.
Un autre défi majeur est de garantir un accès équitable aux traitements innovants pour les patients éligibles. Comment contribuez-vous à cet objectif ?
L’équité de traitement des patients reste l’une de nos priorités absolues en France et à l’échelle mondiale. Cela se traduit par un engagement constant à favoriser l’accès précoce aux traitements innovants et à soutenir le développement de nouvelles études cliniques. Grâce à l’excellence de son écosystème de recherche, la France se distingue en étant particulièrement bien positionnée : actuellement, quatre études AstraZeneca de phase III sont en cours dans les cancers hématologiques, impliquant 34 centres français et 72 patients. Ces études portent sur des cancers du sang tels que le lymphome diffus à grandes cellules B, le lymphome à cellules du manteau et la LLC.
Vous évoquez votre engagement avec les sociétés scientifiques et les associations de patients. Comment se traduit-il ?
Nous travaillons avec les experts scientifiques dont les retours sont fondamentaux pour développer et évaluer les meilleures stratégies thérapeutiques. Depuis quatre ans, nous collaborons, par exemple, avec le FILO, groupe coopérateur national de recherche dans le domaine des leucémies (LLC, leucémie aiguë myéloblastique, maladie de Waldenström), avec notamment le soutien d’une étude observationnelle sur 1 000 patients en conditions de vie réelles. Nous soutenons également l’étude REALYSA, promue par les Hospices civils de Lyon et conduite par le LYSA/LYSARC (groupe coopérateur de recherche sur le lymphome), qui vise à améliorer les connaissances sur les lymphomes et la vie des patients qui en sont atteints. Avec des associations de patients, comme ELLyE-Ensemble leucémie lymphomes espoir, nous contribuons à mettre en place une solution d’accompagnement pour les patients atteints de LLC et traités par des médicaments pris par voie orale à domicile avec un suivi infirmier. Enfin, je citerai notre programme « Vivre avec » : il informe et soutient les patients atteints de LLC et leur entourage en mobilisant patients, aidants et professionnels de santé au travers d’articles, de conseils et de témoignages.
Antoine Largier
Information communiquée en collaboration avec l’entreprise de santé AstraZeneca. FR-20669 11/2024 – Propriété d’AstraZeneca
Article extrait du dossier Grand Angle spécial Hématologie réalisé par CommEdition, parution dans Le Monde daté du 8 décembre 2024.